« Le patrimoine mondial et les musées »
Conférence internationale à l’UNESCO

2 & 3 novembre 2016

Cette conférence a été co-organisé par l’UNESCO et le Centre régional arabe pour le patrimoine mondial (ARCWH), en collaboration avec l’ALECSO, l’ICCROM, ICOM, ICOMOS et l’UICN.

« Deux jours pour évoquer les liens intrinsèques entre les sites du patrimoine mondial et les musées liés à ces sites : les musées médiateurs, porteurs de valeurs universelles exceptionnelles, vecteurs d’une histoire et de devoirs communs ; les musées gardiens des sites du patrimoine mondial, de leur intégrité et de leur valorisation, dans un contexte de développement durable social et environnemental. »


La conférence a comporté quatre sessions axées sur plusieurs cas d’étude identifiés à travers le monde :
Session I, mercredi 02/11 :  « Les musées de sites en tant que médiateurs : transmettre la valeur universelle exceptionnelle des sites, histoire et responsabilité communes »
Session II, mercredi 02/11 : «  Les musées de sites en tant que gardiens de l’intégrité des sites du patrimoine mondial »
Session III, jeudi 03/11 : «Accroître l’intérêt des communautés locales pour le patrimoine et pour les musées de sites : l’éducation et la participation »
Session IV, jeudi 03/11 :  « Sites et musées du patrimoine mondial menacés ».


Six personnalités ont ouvert les travaux de la conférence :

Francesco Bandarin, sous-directeur général pour la Culture de l’UNESCO – Son Excellence Shaikha Mai bint Mohamed Al Khalifa, Présidente du Centre régional arabe pour le patrimoine mondial (ARCWH), Bahrein – Hayet Guettat, Directrice de la Division du patrimoine culturel de l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO), Tunis – Suay Aksoy, Présidente, Conseil international des musées (ICOM) – Régina Durighello, Directrice du Conseil international des Monuments et des Sites (ICOMOS) – Tim Badman, Directeur du programme du Patrimoine mondial de l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN).

Plus de 8000 sites sont reconnus au patrimoine mondial dont quelques musées. Il est essentiel que les collectivités participent à la conservation de leur site. Chaque musée dédié à un site est le gardien et le promoteur du sens et de l’histoire de l’identité de ce site.

Actuellement, dans le monde arabe, les sites subissent un grand danger. D’où l’importance de renforcer le rôle des sociétés civiles internationales et de renforcer la cohésion avec les communautés. Les musées peuvent contribuer au développement durable et à la protection culturelle. Ils ont un rôle de mémoire et d’information. C’est un produit à « consommer ». Les musées sont appelés à devenir des vecteurs de cohésion et de paix.

L’ICOM reconnaît l’importance des musées quant à la reconnaissance de l’histoire d’une communauté. Le musée participe au développement économique par le tourisme. Le musée préserve et met en valeur des sites cachés (nécropole, grottes …) Le musée est le conservateur de tout système et notamment la conservation des espèces en difficulté devant le réchauffement climatique. La conservation des éléments naturels est une mission hautement importante.

Toutefois, il a été souligné que le patrimoine est aussi devenu l’objet d’un trafic illicite d’où l’importance d’une prise en compte des communautés.

Molly Fannon Directrice des relations internationales, Smithsonian Institution : Le musée doit être une aire d’espoir et d’empathie (réalité de l’esclavage). Il convient d’agir avant les crises. Il s’agit de travailler avec ceux qui vivent sur place qui reconstruisent leur lieu de vie. Le musée doit aider les citoyens a constituer une barrière humaine contre les destructions. Comment le musée peut-il servir à la compréhension d’un site exceptionnel ?


Session I, mercredi 02/11 :  « Les musées de sites en tant que médiateurs : transmettre la valeur universelle exceptionnelle des sites, histoire et responsabilité communes ».

La session a été modérée par Madame Isabelle Anatole-Gabriel, Chef de l’Unité Europe et Amérique du Nord au Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Pierre Lombard, Chef de la mission archéologique française au Bahreïn

Le site de Qal’at al- Bahrain du 2ème millénaire av. JC a été inscrit au patrimoine mondial en 2005. Le musée a été construit après mais bien pensé avant au sujet du message qu’il devait porter au visiteur, à savoir une mémoire de la longue histoire du site et une information sur les différentes phases de l’évolution du site.
Le musée est aussi un lieu de recherche archéologique. Le chercheur peut y être hébergé.
C’est aussi un simple lieu de plaisance face au golf.

Nao Hayashi, Coordinatrice du programme musées de l’UNESCO

Un projet de l’UNESCO porte sur 3 pays de Mékong : Le Cambodge, le Laos et le Vietnam. A la base du projet plus de 1000 biens sont inscrits en raison de leur valeur universelle. Les musées sur les sites sont plus petits que les autres.
La première étape du projet fut de renforcer une collaboration interrégionale. Elle a porté sur une interaction historique des trois grandes populations quant aux échanges tant culturels que commerciaux.
La deuxième étape s’est centrée sur la culture immatérielle. Les musées associent les populations locales pour mettre en valeur leur vie quotidienne, leurs activités c’est à dire les différents aspects de leur vie.

Mohammed Sameh Antar, Directeur général des parcs centraux d’Egypte

Le site Wadi El Hitan Museum en Egypte a près de 40 millions d’années d’histoire. Il se situe à 200 km du Caire et sur une surface de 200 km². Il illustre l’évolution de la vie sur terre.
Le musée a été construit après l’inscription du site au patrimoine mondial. La population locale est invitée à reconnaître les types de fossiles de cétacés que l’on peut encore trouver. Pour rendre plus « vivante » son histoire auprès des visiteurs, plusieurs espaces informatiques ont été créés avec l’accord de l’ICOM dont le soucis est de garder l’intégrité du site.


Session II, mercredi 02/11 : «  Les musées de sites en tant que gardiens de l’intégrité des sites du patrimoine mondial »

La session a été modérée par Monsieur Mounir Bouchenaki, Directeur du Centre régional arabe pour le patrimoine mondial (ARCWH)

Mounir Bouchenaki, Directeur du Centre régional arabe pour le patrimoine mondial (ARCWH)

Dans les régions arabes les musées n’étaient pas ouverts à la société. Ensuite ils avaient une spécialité archéologique, beaux arts, traditions populaires …Aujourd’hui le musée est plus « global ».
Comme les musées sur site sont plus petits, ils sont davantage adoptés par les jeunes. Le message du musée est mieux compris. On peut comprendre l’interaction  des diverses cultures quand on retrouve les mêmes objets loin du lieu du musée.

Azedine Beschaouch, Membre de l’institut de France, ancien Ministre de la culture de la Tunisie

Musée du site de Carthage – Tunisie est inscrit au patrimoine en 1979. Le musée a été construit par les Pères Blancs en 1875. Le musée est dans l’ancien séminaire de la grande basilique. Au début c’était une réserve archéologique. Mais depuis 1979 le musée fut lié au concept de patrimoine mondial et est devenu un musée des civilisations. Il reflète les trouvailles archéologiques à travers 3 grandes civilisations : phénicienne, romaine et chrétienne.
Le musée de Carthage n’est pas un musée de collection mais c’est un musée de la mémoire.

Hiroshi Sugiyama, Directeur-général adjoint de l’Institut national de recherche pour les biens culturels (Nara) du Japon

Palais de Heijokyo – Nara – Japon. Nara est une des premières capitales du Japon. Le site de Heijokyo comprend plusieurs monuments historiques, temples, sanctuaires… Ils existe deux musées sur le site : celui qui recouvre le terrain des fouilles et le musée archéologique qui expose des objets de poterie, des tablettes en bois … Il est prévu de restaurer l’espace cérémonial.
L’outil informatique est utilisé pour créer des images virtuelles de la réalité des temps passés. Cet outil a été créé avec l’accord de l’ICOMOS. On a redonné ainsi vie à ces espaces.

Lilia Rivero, Conservatrice en chef du National Palace MuseumMexique

Ce Palais est le symbole de la ville de Mexico. C’est toujours un palais qui renferme le pouvoir. Il s’agit de préserver un contexte historique et culturel, de rendre accessible au public l’histoire et les valeurs qui animent cette histoire dans une enceinte qui reste toujours le lieu du pouvoir politique du pays.
L’utilisation des nouvelles technologies permet de recevoir avec intérêt près de 400000 visiteurs chaque année.
Beaucoup de question ont été posées sur l’utilisation des nouvelles technologies dans la conservation et dans l’intégrité des sites. Les réponses ont porté sur le besoin d’intéresser les jeunes, sur le besoin d’échanges, d’enrichissement dans la connaissance des civilisations.


Session III, jeudi 03/11 : «Accroître l’intérêt des communautés locales pour le patrimoine et pour les musées de sites : l’éducation et la participation »

La session a été modérée par Madame France Desmarais, Directrice des Programmes et Partenariats au Conseil International des musées (ICOM)

Dimitrios Pandermalis, Président du Musée de l’Acropole

Le nouveau Musée de l’Acropole, à Athènes, rassemble quelque 4 000 objets, dont 300 au moins sont des chefs-d’œuvre. Le parcours va de 1 000 ans avant J.-C. jusqu’à 700 après J.-C., l’ensemble se développe sur 21 000 m2, à comparer aux 1 450 m2 de l’ancien musée, à côté de l’Acropole.
Certaines œuvres sont sorties des réserves, d’autres ont été extraites du sol même dans lequel ont été plantés les piliers de béton qui portent ce nouveau temple de la culture hellénique, entouré par 7,5 hectares de jardins paysagers. La valeur patrimoniale de ce site est mieux mise en évidence à travers ce musée, le contact avec le public beaucoup amélioré.

Baba Fallo Keita, Conservateur, Ancien Directeur de l’École du Patrimoine Africain, a parlé des « Musées entre identités et résilience sur les sites du patrimoine mondial : cas dans les régions du nord Mali »

Les communautés locales, les jeunes ont participé à la reconstruction de plusieurs sites de patrimoine au Mali. C’est le cas du Tombeau des Askia, inscrit en 2004 sur la Liste du Patrimoine mondial,  dans la région de Gao ; c’est le cas aussi de la “Porte secrètede la mosquée de Sidi Yahia à Tombouctou ou de la réhabilitation des bibliothèques, toujours à Tombouctou.
Le Musée du Sahel de Gao a un impact important dans la re-dynamisation des circuits et valeurs communautaires pour la promotion des sites du patrimoine. Les femmes et les enfants ont un rôle important dans la coopération avec le Musée. La sacralisation des mausolées reconstruits à Tombouctou est un symbole fort de résilience.

Dicton malien : « Le Sel vient du Nord / L’or vient du Sud / L’argent vient du pays des blancs / Mais la parole de Dieu, les choses savantes et les contes jolis, on ne les trouve qu’à Tombouctou ».  

Svetlana Persova, Ministre adjointe à la culture de la République du Tatarstan, Fédération de Russie, a parlé du Complexe historique et archéologique du Bolgar (Russie)

L’ensemble historique et archéologique de Bolagar, sur la rive de Volga, a été inscrit en 2014 sur la Liste du Patrimoine mondial. Le Musée du Bolgar a été créé en 1967. Le personnel du musée a pu recevoir, depuis l’inscription en 2014, une formation plus efficace et le statut de site du patrimoine mondial a permis un niveau supérieur d’étude et de recherche. Ce site de Bolgar est un mélange d’architecture islamique et orthodoxe, ce qui est un élément important de tolérance. Les problèmes que pose la conservation sont différents ici (où les différences de températures varient de –30 à + 30) en comparaison avec les pays méditerranéens, où les températures varient beaucoup moins.

Ibrahima Gueye, Directeur du Parc national des oiseaux du Djoudj, Sénégal, a parlé de ce parc.

Les populations locales participent à la conservation du patrimoine.
Le Sénégal a signé la Convention du Patrimoine Mondial en 1976 et le pays a 7 sites sur la Liste du Patrimoine Mondial, cinq culturels et deux naturels, le premier étant l’Ile de Gorée, inscrit en 1978. Les autres sites sont : l’Ile de Saint-Louis, le Pays Bassari, les Cercles mégalithiques de Sénégambie, le Parc national du Delta du Saloum, le Parc national du Niokolo-Koba, le Parc national oiseaux de Djoudj. Ce dernier a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1981, il est la 3e réserve ornithologique au monde, un des parcs où les oiseaux migrent – 360 espèces d’oiseaux migrateurs qui viennent d’Europe ou d’Asie.
Le Parc Djoudj est géré avec l’aide des communautés locales.  8 villages autour du site se sont réunis dans l’Association inter-villageoise du Djoudj. Parmi les missions qu’elle accomplit est celle de sensibiliser les populations locales et les visiteurs sur l’importance de la préservation du patrimoine ou celle de valoriser les communautés locales.
Les communautés locales peuvent valoriser la biodiversité en organisant des ballades touristiques pour découvrir le site, ce qui procure aussi des ressources financières pour soutenir ces communautés qui gèrent aussi des campements de touristes.
Dans le cas du sporobulus la communauté a réussi un prélèvement durable pour le maintien de la biodiversité, ce qui a fait que cette plante soit préservée (le prélèvement est permis seulement à ces communautés, qui en font des nattes).
Le site naturel du Djoudj se trouve à côté du site culturel de l’Ile de Saint-Louis. Ces deux sites du patrimoine mondial qui se trouvent dans la même zone biogéographique permettent une valorisation éco-touristique des cultures locales.
Les contraintes qui persistent sont les problèmes d’entretien et de gestion, l’intérêt relatif de la jeunesse pour les sites du Patrimoine Mondial et l’accessibilité des sites. Des 12 musées de Sénégal, 8 se trouvent à Dakar et ils ne sont pas bien promus.


Session IV, jeudi 03/11 :  « Sites et musées du patrimoine mondial menacés »

La session a été modérée par Madame Nada AL Hassan, Chef de l’Unité arabe, Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Maamoun Abdulkarim, Directeur des antiquités et des musées, a parlé du Musée du site de Palmyre. Le site du Palmyre a été inscrit sur la Liste du Patrimoine Mondial en 1980, en 2015 il s’est trouvé sous l’occupation de DAESH. Maamoun Abdulkarim a assuré les auditeurs qu’en Syrie c’est les musées qui sont affectés et non pas les collections. 80% de la cité de Palmyre n’est pas touchée. ISIS a détruit plusieurs bâtiments, mais beaucoup de fragments de pierres peuvent être réutilisés. L’architecte français Yves Ubelmanny y apporte sa contribution, le site va être reconstruit selon les principes d’ICOMOS, d’ICOM, de l’UNESCO et non pas à la va-vite.
Le Musée de Palmyre a été très endommagé, utilisé comme cour de jugement pour l’ISIS. 400 statues ont été sauvées, transportées à Damas pour être restaurées. Des têtes de sculptures ont été coupées, mais elles ont été trouvées par terre. 90% des objets de patrimoine du site de Palmyre ne sont pas endommagés; beaucoup d’objets ont été transportés à Damas et pourront être restaurés, ils ont été transporté parfois même avant le conflit.
Grâce à l’armée syro-russe Palmyre a pu être récupéré, les fouilles clandestines stoppées. Les archéologues de Syrie ont pu fonctionner grâce à la collaboration avec les institutions internationales.
Le patrimoine mondial des pays comme Libye, Afghanistan, Irak ne devraient pas être affectés par la politique.

Assad Seif, Archéologue, Conseiller du Ministre de la culture du Liban, a parlé des sites du patrimoine mondial au Liban pendant les crises.

Le patrimoine du Liban a du traverser, lui-aussi, les périodes de guerre qui ont touché le pays : la guerre civile de 1975-1990 et la guerre de 2006.
Le Musée National de Beyrouth a été muré en entier pour protéger les objets, ceux des plus précieux étaient encastrés dans une sorte de cassette de ciment. Des conservateurs ont eu même l’idée de faire des faux murs qui donnaient l’impression, à première vue que la pièce est vide, alors que des objets étaient cachés derrière. Dans la ville antique de Tyr, inscrit sur la Liste du Patrimoine mondial en 1984, des objets ont été cachés dans le sable (on a creusé le plancher, déposé les objets, remis le plancher, de sorte que personne ne pouvait se rendre compte qu’en dessous du plancher il y avaient des objets).
Comme mesure de prévention il y aurait l’opération de scanner tous les objets sur les sites pour avoir une image très fidèle du monument (c’est ce qu’on a fait dans le cas du site de Baalbek, qui se trouve dans la proximité de DAESH.
Ce qu’on fait actuellement dans le cas des sites de Liban inscrits sur la Liste du Patrimoine Mondial, c’est une sensibilisation de l’opinion publique et une promotion à travers le dialogue entre l’architecture et l’art. Une exposition na été organisée à Baalbek intitulée « L’écho du silence » qui instaurait un dialogue entre les artistes modernes et les archéologues.
On constate que le lien est brisé entre les personnes et le patrimoine et on fait un effort, au Liban, pour le reconstruire. En reconstruisant le lien entre la personne et le patrimoine on recrée la relation entre la personne et l’autre.
Le patrimoine est une manière de se connaître soi-même et de connaître l’autre. Le patrimoine peut être mieux connu à travers l’interaction entre les gens. C’est un exercice de pluralisme et de tolérance.
Le Ministère de la culture libanais a essayé de rétablir le lien entre les personnes et le patrimoine à travers l’art. Les enfants ont été invités dans un projet de communication à l’adresse de la population locale, puisque le patrimoine n’est pas destiné aux seuls touristes. Ainsi, un musée itinérant a été organisé dans un grand camion, opération avec le slogan : « Si vous ne venez pas à Tyr, Tyr viendra chez vous », dans une opération plus large intitulée « Culture for peace ». Des réplique des objets étaient montées dans le camion, qui voyageait dans des villages où ces objets étaient exposées autour d’eux, des ateliers de poterie, artisanat étaient organisés pour comprendre mieux les techniques des temps.
L’artiste Tom Young a participé à un projet « Art on Site – Art for Peace » – une fresque murale collective sur l’histoire de Tyr, peinte avec l’aide des enfants, dans cette ville même.
Les pratiques artistiques peuvent être des techniques plus modernes de présentation et de mise en valeur du patrimoine.

Parmi les prises de parole, la plus significative nous a paru être celle de l’Ambassadrice de Syrie, qui a souligné que l’engagement du gouvernement syrien dans la préservation du patrimoine syrien est « sans faille ». La lutte pour la libération de la Syrie va de pair avec la lutte pour la préservation du patrimoine. Elle a accentué la gravité des embargos unilatéraux contre la Syrie qui touchent la population. Elle a lancé un appel à la levée des embargos contre la Syrie.

Lien vers la présentation de la conférence (site de l’UNESCO)