Après avoir démissionné de la présidence du CCIC en début d’année, Catherine Deremble, a demandé de se retirer de son Conseil d’Administration  pour de sérieuses raisons de santé.

La puissance et la profondeur de sa pensée ont, pendant presque dix ans,nourri la mission d’Eglise du  CCIC. Son engagement et ses démarches ont légitimé et confirmé la présence et le rôle du Centre comme partenaire  de l’UNESCO.

« j’ai toujours trouvé, dit-elle, dans cette instance le temps et l’espace rendant possible une convivialité entre membres éloignés, une spiritualité souple mais chevillée à l’âme de chacun, une volonté de saisir l’universalité dans ses illustrations culturelles, sociologiques, éthiques et religieuses et aussi, le débat….la présidence qui m’a été confiée …m’aura donné d’identifier des paradoxes sans doute, entre autres, la difficulté à convaincre de la force d’un rassemblement des ONG ou associations d’inspiration catholiques, mais surtout, d’être parfaitement convaincue de l’indispensable nécessité de cette structure au sein de l’UNESCO et de l’Eglise. »

A son initiative et dans le prolongement de l’action de ses prédécesseurs, tant au CCIC qu’à l’UNESCO,  les pôles de réflexion sur l’éducation, la pauvreté, le dialogue entre les cultures, le nouvel humanisme sont devenus des lieux d’échanges et de rencontres.  L’on ne pouvait s’y accommoder de la superficialité d’une analyse convenue et lénifiante.

Son exceptionnelle personnalité a donné le souffle nécessaire pour renforcer la conviction que notre Centre doit innover, développer la pertinence d’un réseau, s’élargir sans frilosité et oser la pensée.

Ainsi  répondant  aux nouvelles orientations de l’UNESCO dans son partenariat avec les   ONG, le CCIC s’est-il  engagé dans l’organisation de forums (sur l’éducation ou encore sur l’eau en Afrique),  et de journées internationales ; évènements  choisis  par le Comité de Liaison ONG/UNESCO. 

Avec tant d’autres habités par les mêmes valeurs, nous sommes invités à prendre notre responsabilité de chrétiens au cœur du monde, pour le servir. Ainsi le projet de célébrer la Famille le 15 mai 2014 a-t-il pris corps.

Cette responsabilité est d’autant plus légitime qu’elle sera le fruit d’une pensée et qu’elle répondra aux préoccupations des ONG.

C’est le sens que Catherine Deremble veut nous indiquer :

 « Que le CCIC n’hésite jamais à être le lieu et le temps où sont conçues, ensemble, des actions eu égard aux orientations de l’UNESCO mais aussi, la pensée des actions, tant il est vrai, que c’est bien l’esprit qui façonne le sens et les finalités. J’oserai même inviter chacun à risquer l’utopie qui n’est pas l’irréalisable mais bien l’irréalisé. »  

 Christine Roche

Présidente du CCIC