English version below

Les adhérents de la plateforme du CCIC mènent indépendamment leur stratégie d’actions mobilisatrices et leur recherche de financements. Mais les aléas qu’elles peuvent rencontrer nous interpellent car ce sont des marqueurs significatifs de la place des mouvements d’inspiration chrétienne dans nos rouages administratifs. Le dernier épisode structurel vécu par la FAFCE nous concerne tous.

 

Communiqué de presse de la FAFCE

La FAFCE exclue
des financements européens !

Vendredi 12 décembre 2025

Madame, Monsieur,

Alors que l’année 2025 touche à sa fin, je tiens à vous faire part des difficultés que traverse actuellement la Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe (FAFCE).

Ces derniers mois, après avoir déposé six candidatures à des projets européens de promotion de la jeunesse et de la protection de l’enfance, la FAFCE s’est vue exclue des financements de la Commission européenne, au nom de violations présumées des principes d’égalité et des valeurs de l’UE.

En tant que président de la FAFCE, je considère cela comme une discrimination idéologique.

Comment une fédération d’associations dont la mission première est la promotion de la famille peut-elle être exclue de projets financés par l’UE tels que CERV ou Erasmus+ ?

  • Une évaluation de la Commission européenne indique que « le manque d’informations sur les disparités de genre au sein des organisations de la société civile peut limiter la profondeur de l’analyse de genre et la compréhension de la manière dont les obstacles à la participation sont pris en compte dans différents groupes démographiques ».
  • La même évaluation indique que « cette approche peut enfreindre les dispositions de l’UE en matière d’égalité ». Ces deux jugements catégoriques entraînent une pénalité de 30 % sur la note.
  • La Commission européenne a également indiqué que « bien que les valeurs de l’UE soient correctement intégrées, la proposition devrait fournir des explications plus claires sur la manière dont des principes tels que la dignité humaine, la démocratie et l’égalité sont mis en œuvre ».
  • La Commission européenne explique également que « le langage inclusif et les mesures d’accessibilité sont mentionnés. Cependant, les garanties contre la discrimination ou la victimisation restent limitées ».

Il s’agit d’une discrimination idéologique à l’encontre d’organisations de la société civile comme la FAFCE, qui n’a cessé de promouvoir le dialogue et de défendre la dignité de chaque personne. Je déplore que les propositions de la FAFCE soient pénalisées alors même qu’elles présentent les familles comme un instrument d’inclusion sociale et de protection ; un projet entier était même consacré à l’éducation numérique des mineurs. La richesse de la société civile européenne réside dans son pluralisme, un principe inscrit à l’article 2 du traité sur l’Union européenne. Aucune organisation ne devrait être pénalisée pour avoir défendu une position légitime dans l’espace public.

La Commission, en tant que « Gardienne des traités », doit au contraire faire preuve d’une extrême vigilance et veiller à ne pas engendrer de discrimination, quelle qu’elle soit, entre les organisations, notamment en matière d’accès aux financements.

Fondée en 1997, la FAFCE est la seule ONG familiale au niveau de l’UE à conserver le terme « catholique » dans sa dénomination officielle. Aujourd’hui, nous comptons 33 associations membres issues de 21 pays. Malgré nos ressources limitées, notre action de plaidoyer, qui porte sur des sujets tels que le déclin démographique, l’équilibre entre vie professionnelle et vie familiale, la protection de l’enfance, les méfaits de la pornographie et les questions de vie et de dignité humaine, reste très efficace. C’est donc de manière constructive que notre Fédération contribue au bien commun en Europe.

C’est pourquoi je vous demande à chacun d’entre vous d’aider la FAFCE à poursuivre sa mission de promotion de la famille. Notre Fédération a besoin de 150 000 € pour continuer ses projets en cours ; faute de quoi en 2026 nous serons contraints de licencier nos employés dévoués et de réduire notre présence, la voix de la famille au sein de l’Union européenne.

Je suis convaincu que la Providence et votre précieuse contribution aideront FAFCE à traverser cette période difficile.

Bien cordialement,

Vincenzo Bassi
Président de la FAFCE

News release from the FAFCE

FAFCE excluded from all EU fundings

Monday, December 8, 2025

Dear Sir or Madam,

As the Year 2025 is coming to an end, I need to share with you the difficult times that the Federation of Catholic Family Associations in Europe (FAFCE) is living at the moment.

One month ago, after having applied for six EU Projects promoting youth and child protection, FAFCE was excluded from all funding by the European Commission, for alleged violations of equality measures and EU values. 

As the President of FAFCE, I consider this as ideological discrimination.

How can a Federation of associations whose primary mission is the promotion of the family be excluded from EU-funded projects such as CERV or Erasmus+ ?

  • One assessment of the EU Commission indicates that “The limited information on gender disparities in civil society organizations participation may constrain the depth of the gender analysis and the understanding of how barriers to participation are addressed in different demographic groups.
  • The same assessment indicates that “The approach may contravene EU equality provisions.” These two categorical judgments result in a 30% penalty on the scores.
  • Another answer from the EU Commission was that “although EU values are appropriately integrated, the proposal should provide clearer explanations on how principles such as human dignity, democracy, and equality are operationalized.”
  • The EU Commission also explains that “Gender-sensitive language and accessibility measures are referenced. However, there are limited safeguards against discrimination or victimization.

This is an ideological discrimination to civil society organisations like FAFCE that has consistently promoted dialogue and upheld the dignity of each person. I deplore the fact that FAFCE proposals are penalised despite presenting families as an instrument of social inclusion and of protection; an entire project was even devoted to the digital education of minors. The richness of European civil society is its pluralism, a principle enshrined in art. 2 of the Treaty on the European Union. No organisation should ever be penalised for defending a legitimate position in the public square.

The Commission, as the « Guardian of the Treaties », must on the contrary be extremely attentive and careful not to cause any discrimination whatsoever among any organisation, including on access to funding.

Founded in 1997, FAFCE is the only Family-NGO at the EU-level to include the term « Catholic » in its official name. Today, we count on 33 member associations from 21 countries. Despite our limited resources, our impactful advocacy work ranges on issues such as the demographic winter, work-family balance, protection of children, the harms of pornography, and matters of life and human dignity. Our Federation does constructively contribute to the Common Good in Europe.

This is why I am asking each one of you to help FAFCE to remain in this mission to promote your family. Our Federation needs 150.000 € to continue its current projects; otherwise in 2026 we will be forced to dismiss our devoted employees and reduce our presence, the presence of the voice of the family in the European Union.

I am faithful that Providence and your meaningful contribution will help FAFCE in these challenging times.

Yours sincerely,

Vincenzo Bassi
President of FAFCE