Origine du CCIC
L’UNESCO a été créée le 16 novembre 1945. Le 4 novembre 1946, elle s’installa à Paris.
L’Église entra progressivement en contact avec l’UNESCO. A la première Conférence générale en 1946, elle fut représentée par Mgr Blanchet, recteur de l’Institut Catholique de Paris, assisté du chanoine Jean Rupp et de Jean Larnaud.
Le Comité Catholique International de Coopération avec l’UNESCO (CCIC) fut créé en 1947, présidé par Mgr Blanchet. Le secrétaire général était le chanoine Rupp assisté de Jean Larnaud. Le CCIC comprenait 2 sortes de membres : les uns représentant leur pays et les autres leur Organisation Internationale Catholique (OIC). Sa première réunion a eu pour but de définir les relations entre l’Église et l’UNESCO. Le chanoine Rupp affirma que le monde catholique devait « s’intéresser aux tâches de l’UNESCO et y coopérer positivement ». Il présenta le CCIC comme « la cheville ouvrière de la coopération entre l’UNESCO et l’Eglise. »
Histoire du CCIC
- Jean Larnaud devint Secrétaire général en mars 1951. Le CCIC préparait les différentes Conférences de l’UNESCO. Il se préoccupait surtout de la présence des catholiques au sein des principaux organes de l’UNESCO (Secrétariat et Conseil exécutif). Il incita les Organisations Internationales Catholiques (OIC) à demander le statut consultatif.
- Le 28 mai 1952, le Saint-Siège nomma un Observateur permanent : le nonce à Paris, Mgr Roncalli, futur Saint-Jean XXIII. Mgr Montini, substitut de la Secrétairerie d’Etat, informa Jean Larnaud de la nomination de l’Observateur et l’invita à poursuivre son travail « en relation avec les Observateurs du Saint-Siège ».
- Ceci amena le CCIC à se transformer et à devenir auprès de l’UNESCO le Centre de Coordination International Catholique pour les OIC (CCIC) avec une mission d’information, de documentation et de coordination des OIC. A cet effet, le CCIC échangeait avec les OIC les informations nécessaires à son action, était en contact avec les Centres et organes analogues et mettait en rapport entre elles les personnes s’intéressant à ses travaux.
- Le CCIC a organisé un service de documentation avec deux sections :
- l’une pour les documents de l’UNESCO ;
- l’autre pour les documents catholiques concernant les problèmes dont s’occupe l’UNESCO.
- Le CCIC s’est surtout préoccupé des problèmes d’information sur l’UNESCO à l’intention des OIC. A partir d’avril 1957, il a publié un bulletin « le Mois à l’UNESCO » contenant des informations sur la vie de l’Eglise, celle de l’UNESCO et sur l’action de l’UNESCO dans différents domaines. Son tirage passa de 300 exemplaires en 1957 à 3500 en 1970.
- Dans le contexte de l’Encyclique PopulorumProgressio (1967), sous la présidence de René Maheu, l’UNESCO lança un vaste programme d’alphabétisation approuvé par le Saint-Siège. Le CCIC publia, de 1965 à 1968, une série de fiches d’information sur l’alphabétisation.
- En 1997, le 50ème anniversaire du CCIC est célébré à l’UNESCO, en présence de Monsieur Federico Mayor, Directeur général, avec la participation du Cardinal Etchegaray et du Cardinal Poupard.
- Les représentants du CCIC ont organisé et ont participé à l’animation du 2ème Forum des OING d’inspiration catholique de 2010. Ils étaient présents au 3ème Forum (2017).
- Le CCIC a organisé à l’UNESCO, le 24 mars 2011, un dialogue entre croyants et non-croyants dans le cadre du Parvis des Gentils.
- Le 23 mars 2017, le 70ème anniversaire a été l’occasion d’un Forum intitulé : « Quel monde voulons-nous construire ensemble ? » avec la présence du Cardinal Maradiaga, de Monseigneur Follo qui a lu un message du Cardinal Parolin, de plus de 35 présidents d’ONG internationales membres du réseau du CCIC, des représentants de l’UNESCO, et de plusieurs États membres sans oublier de nombreux invités venus des quatre coins du monde.
Reconnaissances de l’activité du CCIC
- Jean Larnaud fut nommé auditeur au Concile Vatican II en 1963 par Paul VI. Par la suite il devint consulteur du Conseil des laïcs. Il participa, dans la délégation du Saint-Siège, à toutes les Conférences générales.
- Le 1 décembre 1990, le CCIC est reconnu comme Association de droit public d’Église. Ce statut est devenu obsolète avec la dissolution de la Conférence des OIC en juin 2008.
- En mai 2002, son intitulé devient « Centre Catholique International de Coopération avec l’UNESCO ».
- Le CCIC a été établi officiellement par l’UNESCO le 22 janvier 2010 comme partenaire de consultation. Cet agrément constitue la reconnaissance de sa capacité opérationnelle sur le terrain et de son réseau d’information. Il implique que le CCIC est susceptible d’être convoqué en qualité d’observateur à certaines séances de la Conférence Générale et à certaines commissions ou réunions, mais aussi de participer aux consultations collectives d’ONG.
- En 2012, le CCIC est reconnu comme « œuvre d’intérêt général ».
Missions actuelles du CCIC
Le CCIC assure une présence chrétienne au sein de l’UNESCO en :
- étant Observateur aux Conférences générales et aux sessions du Conseil exécutif ;
- étant une plateforme de rencontre des OING catholiques ou d’inspiration catholique. Pour cela il facilite les relations entre ses membres pour une meilleure connaissance mutuelle en vue de mettre en place des actions communes vers l’UNESCO ;
- étant à l’UNESCO comme « Partenaire de consultation » une voix chrétienne de la Société civile : les membres du CCIC trouvent en celui-ci un relais officiel pour exprimer leurs convictions et leurs préoccupations ;
- émettant des avis, à la demande de l’UNESCO, lors de la préparation des stratégies à moyen et long terme de cette organisation internationale ;
- facilitant la liaison entre les OING catholiques ou d’inspiration catholique et l’UNESCO et en animant une réflexion chrétienne au regard des thèmes développés par l’UNESCO.
Le CCIC :
- organise de nombreux colloques et rencontres comme le 4 mai 2018 : une journée de réflexion sur les progrès fulgurants de l’Intelligence artificielle : « Puissances technologiques et éthique de la finitude humaine. Comment concilier grandeur de l’Homme et l’homme augmenté ?». La perspective est d’organiser à l’UNESCO, en 2020, une formation adéquate ;
- anime des groupes d’étude prospective. Depuis plus d’un an, un groupe travaille sur : « Déliter la violence, ouvrir des chemins de paix » ;
- diffuse à de très nombreux destinataires dans le monde des informations sur les programmes et débats de l’UNESCO, particulièrement par son site.
Au sein de l’Église catholique, riche de sa présence à l’UNESCO, le CCIC se veut force de contribution aux projets de l’Église, du Forum des OING d’inspiration catholiques et des Conférences des Évêques.
Il est en relation avec la Secrétairerie d’État, les Dicastères des Laïcs, de la Famille et de la Vie, de la Culture, du Développement humain intégral, de l’Unité des Chrétiens, du Dialogue interreligieux, voire d’autres Dicastères intéressés par les travaux de l’UNESCO.