Le programme portait de façon assez vague sur l’exécution du programme adopté par la Conférence Générale et la situation budgétaire.
Je n’ai participé que partiellement à la journée du 20 et du 21 matin, réservés aux interventions de tous les États Membres, dans un style convenu au vocabulaire usuel.
Les rubriques principalement abordées par les délégations nationales étaient :
- Les sciences, et notamment les climats, le développement durable, l’eau, la biodiversité,
- L’éducation et la culture : l’éducation pour tous (EPT), leur rôle dans la promotion d’une culture de paix, la référence aux accords de Mascate,
- La dénonciation de la violence, notamment les violences visant les journalistes,
- les perspectives budgétaires, d’autant plus inquiétantes qu’elles risquent de pénaliser les pays qui en sont le plus dépendants (Afrique …)
La réponse très complète de la Directrice Générale, permet néanmoins de dégager quelques lignes directrices :
- Le budget : c’est manifestement le message majeur à passer aux États Membres : il a baissé de 36%, entraînant une réduction d’effectifs de 26%, l’abandon de programmes et notamment en assistance aux pays qui en auraient le plus besoin. Les recettes extra budgétaires ont atteint le chiffre record de 50 millions de $, mais pour assurer pleinement ses missions l’Unesco aurait besoin de 150 M.$,
- Les rubriques habituelles n’ont pas donné lieu à de nouvelles informations, à l’exception que rien ne sera décidé définitivement, pour l’agenda « post 2015 » avant Septembre 2015 à New York,
- Éducation : continuer le programme déjà défini portant sur l’EPT, en insistant sur les liens entre éducation, sciences et développement durable,
- Culture : facteur essentiel de la lutte contre les violences et pour la paix,
- Sciences : favoriser l’interface science, culture dans la lutte contre la grande pauvreté et le développement durable, (notamment dans les actions menées en Afrique). Priorité en matière de sciences pour les TIC, l’eau et l’exploitation des océans.
- Rien ne sera acquis avant septembre 2015 lors des réunions au sommet de l’ ONU à New York, et il faudra suivre différents RDV d’ici là : notamment la Corée au printemps et Tokyo . . .
A noter : à aucun moment les ONG n’ont été citées ni leur rôle évoqué. La Directrice a évoqué le rôle des Commissions Nationales sur lesquelles il convenait de s’appuyer, ainsi que sur l’importance des bureaux hors siège de l’Unesco. Enfin il faut peut-être noter, en marge des discours élogieux et convenus des E.M., une critique directe du rôle de la Directrice Générale (qui ne tiendrait pas suffisamment compte des observations des États Membres) formulée par le représentant de l’Afghanistan : s’agit-il d’un règlement de compte ? et pourquoi ? affaire à suivre.
Denis CHAIGNE le 2 novembre 2014