Il s’agissait d’un rapport d’étape avant la publication des documents définitifs, prévue en novembre-décembre 2021, et qui portera notamment sur :

  • la bioéthique et l’éthique dans les secteurs des sciences ;
  • les aspects spécifiques dans le secteur des neurotechnologies ;
  • le respect du principe de protection des générations futures ;
  • la formulation de recommandations de l’UNESCO.

Les échanges ont beaucoup porté sur les questions de bioéthique dans le cadre de la lutte contre la pandémie du covid-19, au niveau mondial.

On retiendra :

  • S’agissant du covid-19 et des dispositions adoptées pour la lutte contre la pandémie :
    • La production et la diffusion des vaccins : un grand déséquilibre entre les pays développés et dans les pays en développement, au détriment de ces derniers.
    • La question du respect de la propriété intellectuelle et des droits des brevets au regard de l’urgence à accélérer les vaccinations.
    • La question des passeports sanitaires et des restrictions apportées aux déplacements internationaux.
  • En matière de neurosciences :
    • Les grands progrès des connaissances relatives au cerveau, à son fonctionnement et l’explosion de l’accumulation des données collectées sur les personnes avec une capacité de les traiter de plus en plus puissante dont les applications dépassent largement le seul secteur de la santé.
    • Les liaisons cerveau/machine : vers la suppression des claviers d’ordinateurs, la conduite automatique des automobiles etc.
    • Mais apparaît aussi l’exploitation intensive des données privées pour les jeux, le marketing, avec la montée du risque de piratage de ces informations personnelles ou d’utilisation abusive.
    • Une grande question est posée : va-t-on devoir définir de nouvelles responsabilités en matière de neurotechnologie ? faudra-t-il envisager un « nouveau type de serment d’Hippocrate » ?
  • S’agissant de la protection des générations futures, les intervenants s’accordent sur la question de la prise en compte du principe de précaution en lien avec le respect des Droits de l’Homme. Ainsi, le contrôle et les limitations des recherches sur l’embryon humain ont été évoqués.

Les nombreuses observations qui ont été formulées au cours de ces deux journées de session du CGIB une version révisée de son rapport va être mise au point pour aboutir au rapport final dont la publication est annoncée pour la fin de l’année. Dernière remarque, ici comme dans bien d’autres domaines couverts par l’UNESCO, on aura noté l’importance accordée aux effets de la crise du covid-19 avec de nombreuses références références à la situation actuelle de lutte contre la pandémie mondiale.