205ème session du Conseil Exécutif
L’avenir du Bureau International de l’Éducation
Suite à la décision de la Suisse de ne plus soutenir ce Bureau, la question de son avenir se trouve posée. Trois options sont soumises à l’appréciation du Conseil : fermeture pure et simple, intégration au secteur Éducation du siège, ou déplacement dans un nouveau pays qui se porterait candidat.
La discussion de ce point en séance conjointe FA/PX a été très riche mais finalement décevante dans sa conclusion. Si tous les intervenants reconnaissent l’importance de la matière que traite le Bureau International de l’Éducation (la recherche et l’assistance technique sur toutes les questions ayant trait au « curriculum »), leur avis quant aux options suggérées n’est pas tranché, loin s’en faut.
Mme Stefania Giannini, Sous-Directrice générale du secteur Éducation a présenté le point en rappelant que cette structure très ancienne (elle existe depuis 1924) est en quelque sorte une « ancêtre » de l’UNESCO. Elle a montré les enjeux sous-jacents aux décisions qu’il faudra forcément prendre suite à la décision du gouvernement suisse.
Le représentant de la confédération helvétique a très brièvement et clairement donné les raisons de la décision prise par la Suisse : depuis dix ans elle ne cesse d’apporter son soutien financier pour combler un déficit devenu chronique, le siège ne donne pas l’impression de vouloir apporter au Bureau un puissant soutien, sachant que de son côté il développe parallèlement des actions sur le même domaine du curriculum.
Des nombreuses interventions qui ont suivi on retiendra :
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la proposition d’un pays (un seul) pour se porter candidat à la reprise ;
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un certain nombre d’avis favorables à une intégration au siège, mais l’avis de ceux qui se sont exprimés en faveur de cette option n’est pas majoritaire ;
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beaucoup de délégués jugent ne pas avoir assez d’éléments pour se prononcer, et demandent que soit établi un document montrant plus nettement les arguments pour ou contre les deux dernières options, sachant que l’option « abandon du Bureau » n’est pas à retenir ;
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un autre argument est avancé pour faire valoir un report de décision : s’agissant d’un institut de catégorie 1, il est préférable d’attendre le résultat des travaux engagés à ce sujet dans le cadre de la transformation stratégique ;
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un délégué africain a tenu à rappeler le rôle extrêmement positif du BIE dans son assistance technique aux États ;
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le Brésil a insisté sur l’existence et la nécessité de préserver un fonds d’archives et de collections très précieux en rappelant qu’il y eût un temps où de grandes figures ont collaboré avec le BIE ( MM PIAGET ou SAUSSURE notamment).
Le texte de la Décision finalement adopté amène à demander que le Secrétariat conduise des réflexions complémentaires à discuter lors des prochaines sessions du Conseil pour permettre de soumettre de façon pertinente les options susceptibles d’être prises lors de la 40ème Conférence Générale. Dans la formulation de la décision ont été ajoutées des considérations relatives aux synergies (à rechercher) et duplications (à éviter).