205ème session du Conseil Exécutif
Un dernier regard

Selon la pratique habituelle, la dernière séance du Conseil a donné lieu à la présentation de leurs rapports par les Présidents des Commissions FA et PX.

On rappellera que les dites Commissions examinent les points inscrits à l’ordre du jour, débattent ceux pour lesquels il a été entendu qu’il y avait lieu de le faire, et mettent au point les textes des décisions soumises au Conseil.

Au terme de cette 205ème session, ce sont ainsi quelques 50 décisions qui ont été prises, se rapportant aux 40 points inscrits à l’ordre du jour et de larges discussions ont été menées notamment sur la Transformation stratégique et le budget. Les travaux ont été conduits efficacement, sous la houlette du Président du Conseil et des deux présidents de Commissions (les ambassadeurs-délégués de Grèce et d’OMAN). Les travaux du groupe préparatoire présidés par l’ambassadrice de Côte d’Ivoire ont été salués par plusieurs délégués et sont reconnus pour ajouter à l’efficacité de fonctionnement des réunions semestrielles du Conseil exécutif.

A l’issue de cette session, on pourra rappeler quelques autres éléments en se référant à la trame de l’ordre du jour :

  • Les questions budgétaires : il est demandé au Secrétariat de présenter une plus large palette de scenarios (4 en fait) pour la discussion des orientations à moyen terme qui devront être entérinées par la 40ème Conférence Générale ;

  • les financements extra-budgétaires vont devenir une source permanente et importante de financement, mais c’est le budget ordinaire qui doit rester le socle financier, et la question des retards de paiement mérite d’être suivie avec la plus grande attention ;

  • à signaler des discussions non entièrement conclusives sur l’allocation des crédits non utilisés se rapportant au 38C5 ;

  • concernant la gestion RH, des observations ont été faites sur la représentativité géographique et l’équilibre des genres qui, malgré certains progrès laisse encore à désirer.

Deux sujets sensibles d’ordre culturel ont fait l’objet de décisions « positives » mais avec une différence d’ambiance quant au climat des discussions (en commission spécialisée PX).

Le premier, concernant la poursuite du suivi de la situation en CRIMÉE (respect de la diversité) a fait ressortir des avis partagés, mais, à l’issue d’un vote, la proposition de continuer l’a emporté. Une décision concernant la PALESTINE a été adoptée sans débat sachant que suite à des missions bons offices, avec un consensus préalable obtenu des parties jordanienne, israélienne et palestinienne, pour une fois, le sujet a fait l’objet d’un traitement acceptable pour tous.

L’examen des Programmes n’a pas fait l’objet de débat : s’agissant de la session intermédiaire du Conseil, ce dernier prend simplement note du rapport produit par les services.

Lors des débats en Commission PX, les secteurs ont présenté de nombreux points, parmi lesquels la transformation stratégique et la question de l’avenir du BIE ont suscité de nombreux échanges (cf les compte-rendus).

Au chapitre des Sciences, a été confirmé le lancement de l’initiative « Mémoire des Glaciers » (soutenue par la France et l’Italie). Ce projet a pour ambition de fédérer les travaux d’instituts de recherche spécialisés pour parfaire la connaissance d’une composante essentielle de la Planète : initiative largement soutenue, insistance de certains pour bien assurer la cohérence des actions avec ce qui découle du Traité de l’Antarctique, et mener les opérations en étroite liaison avec les États.

La question du suivi de l’ODD4 a permis de confirmer toute l’importance du domaine Éducation à la fois comme secteur spécialisé et comme domaine à dimension transversale, et de rappeler les nombreux chantiers ou événements à venir (réunions régionales, rapport annuel avec cette année une attention particulière à la question des migrants), les forum de Berlin et Bruxelles etc.

L’alphabétisation est à soutenir massivement, avec grande attention pour les jeunes mais pas seulement, et à considérer dans une acception large en intégrant notamment la question de l’apprentissage du numérique.

Le sujet « harcèlement à l’école » est confirmé comme méritant l’attention de l’UNESCO. Plusieurs délégués ont fait observer qu’il ne fallait pas se focaliser uniquement sur les questions sexuelles, sachant qu’existent bien d’autres formes de violences à l’école.

La prévention de l’extrémisme violent : là aussi large accord sur les résolutions soumises à approbation. Une délégation a proposé des amendements amenant à plus affirmer le rôle des États. S’agissant d’un phénomène préoccupant, des initiatives sont prises par les États pour sensibiliser les jeunes à ce sujet.

Les propositions d’actualisation de plan « Mémoire du Monde » avancées par le secteur « Culture » sont bien accueillies et plusieurs délégations insistent sur la nécessité d’éviter toute politisation.

A noter l’accord avec l’ALIPH Fondation qui aura pour objet de financer des projets de reconstruction/restauration dans des territoires ayant subi des sinistres suite à des conflits armés. La proposition de poursuivre la concertation pour finaliser un accord est acceptée.

Sur proposition du Brésil, qui a remercié les États de l’aide qui lui a été apportée suite à l’incendie du Musée National de Rio, un point avait été inscrit à l’agenda : « la gestion des risques des Musées ». Il est convenu de poursuivre l’action en ce domaine, l’occasion étant donnée ici pour consacrer le rôle important que doit jouer l’UNESCO sur les sujets concernant les musées.

Deux nouvelles journées internationales ont été décidées : l’une pour célébrer l’Art islamique, l’autre les Mathématiques.

Plusieurs prix continueront d’être attribués, notamment celui pour la promotion de la Paix (parrainé par la Côte d’Ivoire), et celui en faveur de « La recherche pour les Sciences de la Vie » (parrainé par la Guinée Équatoriale dont le Ministre des Affaires étrangères est venu présenter l’esprit, le contenu -travaux pour éradiquer les pandémies notamment- en indiquant que la dotation a été substantiellement relevée : de 3 à 4,7 millions de dollars sur 5 ans).

L’initiation aux Media donnera lieu à de nouvelles initiatives, un sommet mondial de l’information est envisagé, des fonds extra budgétaires sont recherchés pour soutenir ces actions.

Dernier point à mentionner : pour célébrer le 150ème l’anniversaire de la disparition du Mahatma GANDHI l’Inde se propose d’organiser plusieurs événements. Deux courtes vidéos ont présentées à son sujet.