Souvent représentés par leurs ministres de l’Education ou de l’enseignement supérieur, 163 Etats, se sont exprimés pour faire part de leur analyse de la situation au regard des domaines que couvre l’Unesco, avec, comme c’est l’usage, beaucoup de considérations sur les réalisations et orientations de leurs politiques en la matière.
Loin de restituer la richesse de ces interventions, on reprend ici en synthèse les éléments qui ont le plus retenu notre attention.
Défense de la Paix
Sans surprise, le thème de la Paix a été largement traité pour le plus souvent en rappeler toute l’importance en des termes assez généraux, mais aussi souvent pour le traiter de façon plus incisive avec le souci de l’inscrire dans l’actualité pour montrer à quel point le monde est éloigné de cet idéal de paix quand persistent les conflits armés et menaces terroristes (Ukraine, Lybie, Soudan, Rwanda etc…)
Sans doute plus que « d’ordinaire » et assurément plus que ce qui s’est dit lors de la dernière séance du Conseil exécutif, les déclarations des Etats ont été nombreuses pour rappeler et dénoncer les violences qui continuent de sévir au détriment des populations. Le contenu, la teneur et la tonalité de beaucoup des propos entendus ont fait ressortir pour les dénoncer ou les déplorer toutes les crises qui traversent le monde, singulièrement en Ukraine et au Moyen Orient, mais aussi dans certaines parties de l’Afrique.
De nombreux intervenants ont appelé à cesser l’escalade de la violence à Gaza, libérer les otages sans condition afin de respecter les droits de l’Homme et développer les actions d’assistance humanitaire. Plusieurs orateurs ont déploré la relative indifférence de la communauté internationale à cette question. Ces mêmes observations ont été formulées lors des échanges au sein de la Commission APX (relations extérieures)
Les autres sujets les plus évoqués
En dehors de la question très sensible du conflit israélo-palestinien, on aura noté les points suivants :
-les préoccupations au sujet du dérèglement climatique qui reviennent maintenant très régulièrement et parfois avec une particulière insistance, notamment lorsqu’il s’agit des Petits Etats Insulaires en Développement qui sont les plus exposés à ce risque aux effets multiples (élévation du niveau de la mer, acidification des océans, érosion des côtes)
-l’Education reste toujours le thème principal, avec maintenant la prégnance des deux dimensions les plus soulignées, à savoir celles du numérique et de l’écologie (l’Education verte), conformément aux conclusions du sommet de New York de 2022 portant sur la Transformation de l’Education.
-toujours en rapport avec l’Education, ont été bien mises en évidence l’importance des enseignants qui doivent être suffisamment nombreux et bien formés, et la nécessité d’une sensibilisation aux média (réseaux sociaux surtout)
-on pourra regretter que l’accent n’ai pas plus été mis sur la question des valeurs et de la personne humaines, le CCIC y a fait référence lors de la séance réservée aux déclarations des ONG.
-A propos de la Culture, les destructions du patrimoine en Ukraine ont été déplorées et dénoncées, plusieurs Etats ont fait part de leur intention d’aider à la reconstruction des zones sinistrées.
-à relever enfin le large consensus des Etats pour confirmer le rôle essentiel que doit jouer l’Unesco dans ses domaines de compétence et saluer les résultats obtenus sous l’impulsion de sa Directrice Générale que beaucoup d’orateurs ont félicitée pour la qualité de son « leadership » et l’impulsion qu’elle a su donner pour lancer la transformation stratégique de l’institution qu’elle dirige.