8ème réunion du Conseil Consultatif Scientifique et Technique pour la Convention de 2001 sur la protection du patrimoine culturel subaquatique (STAB)

Le 1er juin, la 8ème réunion du Conseil Consultatif Scientifique et Technique pour la Convention de 2001 relatif à la Protection du Patrimoine Culturel Subaquatique, était la première réunion du conseil nouvellement élu.
Elle a porté d’abord sur la désignation du bureau, dans lequel on retrouve le Mexique, la France, le Togo.
Si de nombreuses questions organisationnelles ont été abordées, il ressort que l’objectif prioritaire était de faire inscrire dans le rapport final de la Conférence des Océans des 5-8 juin à New York, le caractère fondamental de la Protection du Patrimoine Subaquatique, ce qui ne parait pas aller de soi dans les documents préparatoires. Cet objectif doit mobiliser toutes les délégations des États présents à New York.
Dès lors, les autres questions abordées (sécurité des agents et experts en mission dans des zones sensibles, meilleures pratiques… ) paraissaient bien subalternes.


Bilan d’activité, implication des ONG, besoin de sensibilisation, un sujet sensible : la sécurité


Les initiatives des ONG ces deux dernières années (15 sont accréditées)
–   Un atelier sur l’île de Sainte Marie à MADAGASCAR mène des actions de sensibilisation sur la protection du patrimoine immergé auprès de la population locale et dans les écoles tandis que des chasseurs de trésors tentent d’entraver la mission.
–   deux missions en Haïti et au Panama n’ont pas fait l’objet de rapport
–  une nouvelle demande de mission du STAB est sollicitée par le GUATEMALA Il s’agit de la protection de temples et de villages de la période préhispanique immergés par la montée des eaux de 100m du Lac Atitlan. La population qui considère que le lac est un site sacré est marginalisée : elle doit être sensibilisée à la protection.
Le Conseil décide d’accompagner le Ministère de la Culture de ce pays dans l’élaboration d’un plan d’action et de nommer un chef de mission. L’Espagne propose de financer le projet.
Protection du site du Jutland : épaves disparues : le Conseil attend un nouveau rapport

Discussion sur les échanges d’information et partages d’analyse
Le Conseil déplore que la protection du patrimoine subaquatique ne soit pas à l’ordre du jour de la Conférence sur la Protection des Océans tenue début juin à l’ONU à NEW YORK.

Les ONG ne sont pas entendues.

Maritime archeologists explore the F.T. Barney wreck using SCUBA. Image courtesy of Joe Hoyt/NOAA, Thunder Bay NMS

Il faut absolument attirer l’attention sur la Convention tout particulièrement sur la protection du patrimoine culturel englouti. Le représentant du Mexique propose d’adresser une lettre officielle afin que la délégation mexicaine prenne la parole à New York. Approbation du Conseil.
Le TOGO soutient l’idée d’organiser un dialogue transversal avec d’autres conférences scientifiques.
La France propose d’aborder cette question en réunion plénière.
Il est souhaité que les ambassadeurs présents à des réunions comme celles de début juin soient incités à évoquer le sujet publiquement.
L’Espagne déplore une insuffisante diffusion des informations sur ces sujets et l’absence de réglementation internationale. Elle demande au secrétariat de l’UNESCO que soit créé un canal d’informations entre les Etats et et qu’une page du WEB de l’UNESCO soit consacrée à la Protection du patrimoine subaquatique.

Améliorer la sécurité des membres et experts du STAB
Outre la plongée, elle-même, des problèmes de sécurité dus à la présence de chasseurs de trésors et aux relations complexes avec les populations locales, doivent être évoqués.
Des intervenants ont déjà été l’objet de menaces orales et physiques.
Les experts et missionnaires doivent bénéficier de privilèges et immunités sur les sites protégés ainsi que d’une couverture juridique locale .
Le secrétariat de l’UNESCO souligne qu’il existe une formation sur la sécurité des experts au siège de l’UNESCO. Les membres du STAB peuvent également prendre des cours de sécurité en ligne.
A chaque mission les membres des ONG et les experts doivent vérifier, avec les instances du pays d’accueil s’ils sont couverts et protégés. D’une manière générale il faut garder une attitude naturelle et simple, bien connaître le contexte local et les règles de bonne conduite.

Avant chaque mission le secrétariat organisera une réunion sur la sécurité.
Photo Joe Hoyt/NOAA  http://oceanexplorer.noaa.gov/