La Semaine de l’Apprentissage mobile à l’UNESCO du 4 au 8 mars

« l’ Intelligence Artificielle et le Développement Durable »

Mardi 5 mars 2019 matin : IA et Politiques Éducatives


Madame Stefania Giannini, sous directrice générale de l’UNESCO pour l’Éducation

Pour mettre l’IA au service du Développement Durable, il faudra définir les nouvelles politiques en vue de satisfaire l’objectif d’une société Inclusive pour tous.

L’apport de l’IA en matière éducative devra notamment satisfaire l’objectif de combler les retards en éducation, grâce à des soutiens personnalisés à partir des possibilités d’analyses des données recueillis sur les situations de départ afin de donner aux élèves les compétences dont ils ont besoin pour progresser.

Il conviendra :

  • d’intégrer l’IA dans un projet d’apprentissage tout au long de la vie ;
  • de former les enseignants à mieux connaître ce à quoi peuvent accéder leurs élèves ;
  • de recourir à une approche éthique, dans l’utilisation des données, et à une approche holistique qui reste au cœur des programmes éducatifs de l’UNESCO et de l’ODD4.

Une prochaine réunion sur le thème de l’IA dans l’éducation aura lieu sous l’égide de l’UNESCO en mai prochain à Pékin.

M. Kemal Huseinovic , UIT (Union Internationale des Télécommunications)

Les besoins en compétences numériques sont universels, et les progrès en IA ont des conséquences incontournables dans de très nombreux secteurs. Il faut des apports technologiques stables, forts et fiables, sans oublier l’aspect éthique dans l’éducation.

Les décideurs politiques doivent prendre en compte les fruits de l’IA et les problèmes qu’elle génère sous différents aspects et notamment :

  • l’acquisition de compétences pour les travailleurs ;
  • l’accessibilité à l’IA dans des programmes éducatifs novateurs et créateurs d’emplois ;
  • garantir que l’IA ne sera pas facteur de nouvelles fractures sociales, alors que le risque existe aujourd’hui, si est assuré l’accès de tous aux équipements des mêmes outils informatiques ;
  • les technologies IA sont au service des populations et non l’inverse.

L’UIT a conçu des programmes de formation pour les éducateurs et pour les populations. C’est le résultat d’un travail de 4 ans, et aujourd’hui elle a lancé plus de 30 centres de compétences. Elle organise un Sommet de l’éducation à Genève en avril prochain.

Mme Sofia Fernandez Directrice de la Fondation Profuturo

Les objectifs de Profuturo, sont de combler la fracture numérique auprès des enfants défavorisés, grâce à une éducation de qualité adaptée aux situations de vulnérabilité.

L’IA offre notamment aux chefs de projets éducatifs de nouvelles méthodes au bénéfice de personnes les plus vulnérables, grâce notamment au recours à des algorithmes adaptés.

Les grandes orientations de Profuturo peuvent être résumées ci-dessous :

  • Apprentissage tout au long de la vie, et notamment au numérique, tant pour les élèves que pour les éducateurs ;
  • Développer un mode de pensée informatique aux élèves, « apprendre à apprendre » ;
  • Les technologies numériques sont d’un apport considérable pour des apprentissages inter-actifs. Profuturo veut améliorer la qualité de l’apprentissage à l’aide de l’IA ;
  • le problème de l’équité : l’IA à un pouvoir destructeur pour les personnes qui n’ont pas accès aux connaissances numériques, en particulier les enfants déplacés : Profuturo a pu venir en aide à plus de 8 millions d’enfants en 2018 et s’est fixé l’objectif de 25 millions en 2030.

Profuturo recherche des partenaires pour amplifier son action.


Atelier sur la liberté d’expression et l’accès à l’information (section « IA et désinformation »), avec P.A. Ruquier et Élodie Vialle

Il est très difficile de contrôler la qualité des informations qui circulent en nombre sur tous les réseaux. Les journalistes sont plus que d’autres confrontés à ce problème.

Il existe des algorithmes qui permettent, en principe, d’établir une grille de qualité dans le classement des informations. Le programme de traitement consiste à comparer entre elles les différentes informations sur un même fait. Ce classement s’établit en 10 catégories. On cite le traitement de 25000 informations provenant des principaux canaux, dont 80% en anglais.

Il existe maintenant des « data bases » pour les « fakes news ».

Problème : supprimer une information exacte et laisser filer un mensonge.

On s’oriente vers des changements dans le métier de journaliste, à la fois dans la mise en œuvre des techniques de contrôle des informations, mais aussi dans le système de protection des journalistes, tant au regard des fausses nouvelles que de la liberté d’expression dans la presse.

Il faut aussi prendre en considération le problème de la désinformation dans la publicité.


Atelier Impact de l’IA sur les métiers : quelle place pour les emplois de niveau intermédiaire

Les avis semblent encore partagés, non sur la disparition de certains emplois remplacés par des robots, mais sur les besoins en nouveaux emplois requis pour la mise en œuvre des activités économiques liées aux nouvelles organisations fondées sur l’usage de l’IA.

En revanche les théoriciens semblent s’accorder sur la nécessité pour les pouvoirs publics de favoriser les collaborations entre les 3 acteurs concernés, Gouvernement, Secteur Privé et Académies, pour maîtriser et orienter, dans l’intérêt général, la mise en place des nouvelles économies résultant de l’IA.