Les jeunes et la radio

Vendredi 13 février 2015

Définition du thème

‘’Cette année, l’UNESCO célèbre la jeunesse à l’antenne en présence d’une variété de radiodiffuseurs français et internationaux, couvrant une très large audience (Radio France Internationale, Monte Carlo Doualiya, China Radio International), des antennes issues du milieu associatif et des radiodiffuseurs communautaires venus d’Afrique et du Moyen Orient.

journée_radioToute la journée, ils ont diffusé en direct de la Maison de l’UNESCO.’’

‘’La radio est le media le plus universel à ce jour. Media peu coûteux qui requiert une technologie relativement simple, la radio atteint aussi bien des décideurs politiques que des collectivités éloignées et des groupes marginalisés.

Actuellement, trop peu de programmes relayent les préoccupations des jeunes à l’antenne. Le manque d’intégration des jeunes à la radio doit également beaucoup à la précarisation croissante de la profession qui les oblige à travailler à la prestation, plus ou moins régulière, pour différents types de medias. Enfin, les jeunes professionnels, notamment en radio, et leurs fixeurs* restent particulièrement exposés au risque dans les zones de conflits en raison d’un manque de préparation et de soutien des medias pour lesquels ils exercent leur activité.’’

*Fixeur = le correspondant local qui joue le rôle de guide, de repéreur, qui assure la sécurité, la logistique et qui peut lui-même être journaliste.

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Cette Journée Mondiale a été organisée sous forme d’un salon des radios associatives, RFI étant la seule radio institutionnelle présente, avec en parallèle 4 débats :

  • La radio et les jeunes = état des lieux, inclusion, stéréotypes,
  • Renforcer les radios locales par le biais des TIC (Nouvelles technologies) ,
  • Jeunes journalistes et fixeurs : quelles garanties pour plus de sécurité,
  • L’heure de la Syrie : promouvoir la liberté d’expression par le biais des radios.

Et un film sur la diffusion d’une radio dite pirate dans une favela.

Peu de personnes présentes – nous étions une vingtaine à assister aux débats, quelques dizaines de jeunes autour des radios diffusant en direct, pas de conférence d’ouverture.

Le débat « la radio et les jeunes » : a été intéressant pour découvrir la question principale à savoir l’inclusion des jeunes dans les radios.

  • La place des jeunes : Il n’existe pas de statistiques ni d’analyses sur l’emploi des jeunes dans ce media de par le monde. Il ressort très nettement que les jeunes ont de grandes difficultés à intégrer les medias, entre autres les radios, en dépit de collectifs qui leur permettent de se regrouper. Dans les radios associatives qui sont plusieurs centaines en France, quelques milliers de personnes travaillent régulièrement dont 25% sont des journalistes, nombre auquel s’ajoute celui des bénévoles qui se comptent par dizaines de milliers.
  • Les jeunes et les thèmes abordés sur les radios : les jeunes doivent s’emparer d’autres sujets que ceux de la jeunesse et de faire du jeunisme, en se positionnant en opposition ou en rupture avec les moins jeunes. Mais là, pas d’idées posées sur les procédures d’intégration (inclusion). Un grand nombre de radios associatives utilisent internet car il n’y a pas que les radios hertziennes…

Débat renforcer les radios locales par le biais des TIC

2 points à retenir : généraliser dans des zones géographiques isolées et/ou marginalisées l’accès aux outils utilisant les nouvelles technologies = internet, téléphone ; seul moyen = aider au financement de cet objectif.

Question : Libéraliser l’usage en refusant la censure du web qui existe dans de nombre États ?

Débat jeunes journalistes et fixeurs

65 journalistes ont été tués depuis 2 ans dont la moitié avait moins de 30 ans.

Les risques sont désormais de 2 ordres : le risque de front et le risque d’enlèvement.

Les jeunes journalistes n’y sont pas préparés et beaucoup de radios n’assument pas cette formation par manque de temps et d’argent.

Film sur les favelas : il montre la lutte de quelques jeunes qui veulent créer une radio libre dans une favela, radio qui n’a bien sûr pas l’assentiment des autorités car pas très respectueuse des institutions.

En conclusion :

En axant les débats sur l’opposition qui existerait entre les générations de journalistes et autres professionnels des radios, les jeunes intervenants s’enfermaient dans une sémantique un peu réductrice, ce qui a été relevé par l’animateur.

Aucun positionnement sociologique ni philosophique n’ont imprégné les discussions. Une réflexion a quand même émergé pour s’intéresser au thème de l’éducation aux medias faite à l’école, mais sans approfondissement.

Journée mondiale ? mais l’essentiel se situait peut-être sur les ondes des 11 radios présentes…

Jean Paul ML

La Journée Mondiale de la Radio sur le site de l’UNESCO