Dans la suite du Congrès « la Richesse des années » de janvier 2020 organisé à Rome, c’est à un bel évènement que nous convie le Pape François le 25 juillet prochain : la Première Journée Mondiale des grands parents et des personnes âgées.

L’évènement est basé sur la parole porteuse d’Espérance de Matthieu « Je suis avec vous (le Pape dit avec toi) tous les jours » et il ajoute un appel à la participation des jeunes pour cette journée mondiale « Le Seigneur envoie des ouvriers à sa vigne à toutes les heures de la journée, à chaque saison de la vie. Le Seigneur est éternel et ne prend jamais sa retraite ».

Cette espérance se traduira par des gestes simples pour nourrir en chacun le désir de vivre, car être attentifs aux autres est le « devoir de tous les hommes et de toutes les femmes dignes de ce nom ». Une civilisation qui néglige ses anciens est une civilisation perdue, nous a déjà dit François. La pandémie a mis en évidence qu’une solitude accrue entraînait la perte du désir de vivre chez les plus âgés et cela interpelle nos consciences. Être « mis à l’écart est une expérience douloureuse », on ne doit pas « te laisser seul » dit le Pape de 84 ans. Un respect affectueux entourant tous les anciens est une dynamique de vie, d’amour et de relation entre les générations, par conséquent c’est bénéfique pour les sociétés.

Les charismes de la vieillesse avaient déjà étés mis en évidence en 2020 et nous sommes invités à proposer en miroir, en 2021, les charismes de la jeunesse, pour renforcer le lien intergénérationnel.

La Famille est le premier lieu où découvrir que les témoignages de vie fondés sur des racines, des expériences de vie et sur la mémoire nourrissent une expérience qui donne sens aux existences des jeunes et de leurs aînés. Cela témoigne d’un « savoir être » dans une relation au Christ, qui chemine avec nous « tous les jours en donnant sens à nos vies ». Les personnes âgées, qui ne sont pas toutes des grands parents, font partie des communautés ecclésiale et sociale, qui doivent leur faire une place particulière :

  • en leur reconnaissant la dignité des Fils et Filles aimés de Dieu ;
  • en mettant en place des structures de formation à l’art d’être des grands parents ou simplement des aînés, passeurs de Foi pour certains, d’Amour et d’Espérance pour tous ;
  • en mettant en place des structures transversales entre anciens et jeunes, pour échanger sur  « l’Art d’être » que chacun porte en lui et peaufine sa vie durant.

Cela revient dit le Pape à construire consciemment une alliance, car ajoute t-il « qui mieux que les jeunes peut prendre les rêves des personnes âgées et les transformer en réalité ? Partageons nos rêves et construisons le monde de demain. Mais pour cela il faut continuer de rêver ! »

Après une longue période d’un isolement se voulant protecteur et après une reprise encore lente de la vie sociale, « nous avons redécouvert l’importance des câlins et des visites » pour chacun d’entre nous quel que soit notre âge.

Oui, le 25 juillet 2021 nous vivrons un bel évènement !


Pour présenter ce document, nous avons utilisé : la lettre du Pape François et la contribution de Monique Bodhuin, Présidente de VMI (Vie Montante Internationale) faite à la demande du Cardinal Farrell.

Membres du CCIC nous sommes frappés par la concomitance entre ce projet et les résultats de notre récent Forum « Métamorphoses du Monde » qui s’est conclu par la présentation d’une Boussole pour l’Education. Cette présentation est basée sur la nécessité d’ « apprendre à être soi pour devenir » et le cœur de notre boussole/rose des vents est la  « conscience ». Le Pape François nous propose quant à lui « l’Art d’Etre ». Serait ce dans l’air du temps post Covid ?

L’UNESCO fait une grande place à la jeunesse dans tous ses travaux, alors que les personnes âgées ne sont guère mises en valeur. Ne serait il pas temps de tenir respectueusement les deux bouts de la chaîne de la vie, car tout est lié ?! Nous savons tous que grand âge ne correspond pas obligatoirement à décrépitude intellectuelle ou morale, ni fort heureusement à des situations automatiques de dépendance, au centre desquelles la dignité inaliénable de toute personne doit être reconnue et protégée.