Politique de l’UNESCO concernant l’engagement
en faveur des Peuples Autochtones

Réunion d’information avec les délégations permanentes
Jeudi 2 février 2017 à l’UNESCO


La réunion d’information vise à informer les Délégations permanentes sur l’élaboration de la politique de l’UNESCO concernant l’engagement en faveur les peuples autochtones, y compris les bases pour le développement de la politique, et les activités de l’UNESCO en relation avec les peuples autochtones.

L’événement contribue à la célébration du 10e anniversaire de l’adoption de la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones (2007-2017).

C’est dans le cadre de la déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA) 2007, que l’UNESCO travaille avec les peuples indigènes quant à leur droit à la culture, à l’éducation…


En quoi consiste la politique de l’UNESCO pour l’application de la DNUDPA ?

Le Tchad : Une coordination des peuples indigènes engage un travail sur la météorologie et le climat. Plusieurs organismes comme la banque mondiale, la FAO, contribuent à l’aide des peuples autochtones. La Convention 169 de l’Organisation Internationale du Travail relative aux peuples indigènes et tribaux constitue une base qui permet de mettre en œuvre les droits collectifs. Dans ces régions il y a beaucoup de crises environnementales. Il convient d’harmoniser les efforts pour que les impacts des actions menées soient efficaces. Les peuples autochtones doivent pouvoir participer à leur mise en œuvre d’où le besoin d’une reconnaissance de leurs connaissances traditionnelles. Plusieurs pays en voie de développement agissent en conséquence avec toutes ces politiques pour affronter les changements climatiques. La vie des peuples autochtones dépend des décisions prises et mises en œuvre. Nous connaissons les ressources des peuples, il est nécessaire d’harmoniser les actions de l’UNESCO et des autres acteurs au niveau national et international.

L’Association des chefs de village du Surinam : souligne l’importance de la promotion et du développement des politiques de formation. Tous les accords internationaux doivent pouvoir s’appliquer au niveau national. Le travail de l’Association s’attache à la reconnaissance des droits juridiques. Par exemple le droit de participer aux décisions qui concernent les peuples indigènes. Ces peuples étaient menacés par les exploitations minières, par la construction de routes, par l’exploitation des forêts… Les programmes scolaires qui instruisaient les peuples autochtones n’existent plus.

Ces peuples ont beaucoup souffert de l’esclavage, de l’exploitation. La DNUDPA protège ces peuples. Ils sont heureux du partenariat ONU, Banque mondiale, FAO. Les domaines d’activités de l’UNESCO sont importants pour ces peuples. Ils leurs permet d’avancer quant à la compréhension de leur mode de vie souvent oublié. Par exemple, la propriété est une propriété collective et les décisions sont prises collectivement. Les projets et les programmes aident mais dans le cadre des cultures locales. Les peuples autochtones peuvent aider à l’application des travaux et sont heureux que l’UNESCO mette en valeur les actions inclusives.

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La parole est donnée aux différentes délégations présentes et il est souligné qu’il s’agit d’une réunion d’information qui se terminera sans prise de décision.

1ère série de questions :

– Qu’appelle t-on un peuple autochtone ?
– Quel est le rôle de l’UNESCO pour assurer une éducation de qualité à ceux qui subissent des difficultés ?
– Quelles sont les initiatives prises pour promouvoir les droits émanant des différentes instantes de l’ONU ?

Le Congo souhaite que l’UNESCO le soutienne dans l’application des mêmes droits du peuple congolais au peuple autochtone des savanes comme à celui des forêts.

Les réponses sont les suivantes :

La question de la scolarisation est un défi par rapport aux objectifs. Pour aider à la réussite scolaire, la langue maternelle est promue comme langue de l’enseignement.

Pour permettre cet enseignement , des jeunes issus de ces populations sont formés. A travers la Convention 169 ces projets pour l’éducation sont pleinement pris en compte. Pour ce qui concerne le contenu, l’UNESCO encourage la diversité culturelle avec un respect des coutumes familiales, des horaires qu’imposent les activités quotidiennes.

Il existe des initiatives en faveur des populations autochtones. Des experts mènent des études et se rendent dans les pays concernés. Il existe une reconnaissance de l’ONU des peuples indigènes au sujet du changement climatique qui entraîne des risques pour eux. Enfin l’article 42 de la DNUDPA insiste sur la garantie d’assurer son efficacité à ces peuples.

Il n’existe pas de définition du peuple autochtone comme ceux-ci le souhaite. Mais il existe des critères que définit la Convention 169 de l’OIT. L’identité doit être distincte de la population du territoire. Il s’agit de populations qui subissent la marginalisation, l’oppression, qui sont vulnérable, qui suscite la protection…

2ème série de questions :

Le Canada appuie sans réserve les dispositions de la DNUDPA qui s’applique à ses trois unités autochtones. Mais ces populations sont moins scolarisées et ont une moins bonne santé. Il demande un document qui site les bonnes pratiques qui ont été expérimentées surtout concernant les femmes ;

La Nouvelle Zélande demande que soit organisée une coordination entre les actions menées dans les différents peuples autochtones ;

ONG « Traditions pour demain » ,les peuples autochtones d’Amérique latine ont des représentants présents à New York, à Genève et à Paris et ils promeuvent leurs savoirs traditionnels. Toutefois la convention relative au patrimoine culturel ne parle pas d’eux. Un groupe de travail réunit des représentants de ces peuples autochtones et les ONG concernées pour la reconnaissance de leur territoire, de la propriété intellectuelle, des agressions à leur patrimoine culturel immatériel suite aux conflits armés. Le document n’est pas encore abouti. Il n’est plus question de peuples autochtones mais de populations autochtones.

Les réponses sont les suivantes :

La mise en application de la diversité culturelle implique les dispositions de la Convention Collective de 2002 qui inclut le consentement libre et éclairé des populations. Ces deux caractères constituent le point d’entrée de l’engagement des peuples autochtones.

En ce qui concernent les conflits armés, ce sont les directives de l’UNESCO qui s’appliquent.

3ème série de questions :

Le Paraguay insiste sur la question de la diversité linguistique qui rend difficile l’accès à l’information ;

La Bolivie rend compte de la difficulté d’une définition d’un peuple autochtone au vu du nombre de ce type de peuple. En Bolivie 36 sont dénombrés avec leurs droits tous différents et leur langue maternelle. Ces peuples sont le résultats des temps coloniaux ;

Les Philippines et l’Équateur demandent une plus grande consultation avant les prises de position de Conseil Exécutif ;

Grenade met en valeur le travail inter sectoriel et salue le secteur communication quant au multilinguisme, sur l’importance de la transmission par le biais des nouvelles technologies ;

Le Mexique appuie l’importance des traductions pour faciliter la divulgation de l’information.

Les réponses sont les suivantes :

Un certain nombre de consultations avec les peuples autochtones se sont déjà tenues. Mais le document du Conseil Exécutif sera diffusé et il sera revu ultérieurement.

La question de la définition des peuples autochtones apparaît devoir être un point important à traiter au Conseil Exécutif.

La réunion d’information en faveur des peuples autochtones s’est terminée à 13h.


Pour en savoir plus sur les Peuples Autochtones :

L'ONU et les droits de l'Homme
Déclaration des Nations Unies sur les droits des Peuples Autochtones
Peuples autochtones - Voix autochtones : Foire aux questions
C169 - Convention (n° 169) relative aux peuples indigènes et tribaux, 1989