Ont participé à ce débat  :

  • Karel Fracapane, UNESCO, Section pour l’éducation à la citoyenneté mondiale et à la Paix ;
  • Ahmed Shaheed, Rapporteur spécial des Nations Unies sur la liberté de religion ou de conviction (Maldives) ;
  • Günther Jikeli, Professeur de la Chaire Erna B. Rosenfeld , Institut pour l’étude de l’antisémitisme contemporain, Université de l’Indiana à Bloomington (USA) ;
  • Vanessa Hites, Corps diplomatique juif au Congrés juif mondial (Chili) ;
  • Pamela Malewicz, Sous- secrétaire pour les Droits humains et le pluralisme culturel, Ville de Buenos Aires (Argentine).

Les interventions étaient en anglais.

Quelques idées mises en évidence

Etat des lieux et Analyse de la situation actuelle

  • La violence et ses facteurs religieux /antireligieux ;
  • L’existence de discriminations au regard de la pensée correcte et majoritairement partagée (on line) et les autres convictions ;
  • D’où des lignes de fractures ;
  • Les plus jeunes sont les plus vulnérables dans des engagements contre le bien commun partagé, boycott d’activités dans les universités ;
  • Les rivalités dans des activités peuvent se traduire par des rivalités entre communautés ;
  • Personne n’est la cible mais peut le devenir.

Solutions

  • Formuler une réponse globale (?), au niveau mondial, en se replaçant au départ de l’histoire du Pays ;
  • Éducation : éducation dans l’acceptation des communautés et non en terme de rivalités, avec le développement de l’empathie et de la communication ;
  • Attention aux différentes conceptions de la paix selon les générations, et en lien avec le facteur de l’âge.

Conclusion

  • La priorité à l’éducation : gérer le savoir éducatif vers le concept « global » et la lutte contre les discriminations ;
  • Le devoir des gouvernants : favoriser le dialogue et la collaboration entre tous les acteurs et notamment dans le secteur éducatif mais aussi dans le domaine législatif.

Quelques observations du CCIC

Le Thème de l’Antisémitisme est par nature difficile à traiter si on veut sortir des sentiers battus et la forme de ces panels « en ligne » avec l’impossibilité de « dialogue avec la salle » ne permet que d’imparfaits échanges.

A l’écoute des interventions souvent convenues des orateurs qui au demeurant sont pénalisés par les contraintes de devoir contribuer à distance, on pourra regretter que les analyses produites n’aient pas fait ressortir une caractéristique du phénomène qui renvoie aux idées de René Girard, sur la violence mimétique et la victime expiatoire (le bouc émissaire). Sur la réalité des affrontements communautaristes qui se multiplient dans le monde avec l’antisémitisme qui en constitue toujours un triste exemple, le regard du Philosophe est important à considérer.