Comment éduquer à un usage responsable des IA ?
How to educate for a responsible use of AI ?
La révolution de l’intelligence artificielle transforme profondément nos sociétés tout en nécessitant une vigilance et une formation pour maitriser son impact dans nos vies.
Fidèle à sa mission de promotion de l’Homme au cœur du monde, le CCIC veut porter une réflexion singulière sur l’usage de l’IA, parce que cet outil propose aux utilisateurs, jeunes ou moins jeunes, des pratiques, bonnes ou néfastes. Seule une éthique de responsabilité engendrera un usage profitable à chacun, à tous et à la société.
Inscrivez-vous, gratuitement, pour participer en présentiel ou à distance, en suivant ce lien :
Les conférences seront transmises en direct sur la chaine YOUTUBE du CFRT (YouTube.com/user/
The conferences will be transmitted live on YouTube, with a live chat and automated translation. A replay will be available.
On trouvera ci-dessous la note conceptuelle du cycle des trois tables rondes
Comment éduquer à un usage responsable des IA ? Cycle de trois Tables rondes 12, 19 novembre et 3 décembre 2024
Note conceptuelle Depuis environ deux ans, « Disruptif, Dystopie », ces deux mots sont propulsés sur le devant de la scène. Disruptif, du latin : rompre, qualifie bien le fait qu’en étant livrée au grand public, du jour au lendemain, de façon gratuite, et avec une grande facilité d’utilisation, la publication par Open AI, d’un outil d’intelligence artificielle générative généraliste, venait rompre avec l’évolution, certes, rapide, des technologies mues par l’intelligence artificielle. En produisant des contenus dont on ne pouvait de prime abord discerner s’ils étaient issus d’une machine ou d’un humain, ChatGPT provoquait une véritable onde de choc qui dépassait largement le monde scientifique. Toute personne un peu curieuse se mit à le tester, lui posant 1000 sortes de questions, à toutes sortes de fins, et il n’échappa à personne qu’un bouleversement anthropologique s’accentuait, soulevant de nombreuses questions éthiques. Génératives ou non, les intelligences artificielles évoluent à un rythme effréné, pour le meilleur en risquant le pire d’où ce deuxième mot de dystopie. Dystopie désigne le récit d’une société imaginaire, impossible à vivre, résultant d’idéaux aux conséquences graves, d’une société cauchemardesque où le bonheur est impossible. Ce fantasme récurrent de voir la machine dominer l’être humain, de Pygmalion à nos jours, voire même l’asservir revient hanter nos esprits. Il y a bien matière à réflexion, et à réflexion Éthique. En adoptant fin novembre 2021 la Recommandation sur l’éthique de l’Intelligence artificielle, les 193 membres de l’Unesco saluaient le premier instrument normatif international sur l’éthique de l’intelligence artificielle. L’Union Européenne a publié le IA Act, la gouvernance et la régulation de l’intelligence artificielle font l’objet de nombreux travaux et colloques à travers le monde. Lors du 2ème sommet mondial sur l’éthique de l’intelligence artificielle en Slovénie, Madame Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, et Madame Ramos ADG en charge des Sciences Humaines et Sociales de l’UNESCO ont renouvelé leur vision d’une IA centrée sur l’humain, au service de l’humain. Mettre l’humain au cœur du débat, l’Homme au cœur du monde, tel est le fil conducteur des réflexions, évènements, contributions du Centre Catholique International de Coopération avec l’UNESCO (CCIC), en particulier dans son dernier forum international « Métamorphose du monde, jusqu’où l’Homme peut-il changer l’humain ? Quelle boussole pour l’éducation ? » sous le haut patronage de l’UNESCO. Celui-ci participait à la réflexion qui précédait l’élaboration de la recommandation de l’UNESCO, ainsi qu’à l’initiative UNESCO des « Futurs de l’éducation », et celle du Pape François du « Pacte éducatif mondial »
Le CCIC confirmant son désir de coopération souhaite par les travaux de ce nouveau projet s’associer à l’UNESCO dans le cadre global des Objectifs de Développement Durable 2030, notamment l’ODD4, celui d’une éducation de qualité pour tous. Ce projet propose une approche de la mise en œuvre de la recommandation de l’UNESCO, focalisée sur le Domaine Stratégique numéro 8, celui de l’éducation (points 101 à 111), ce en coopération avec la Commission Nationale Française pour l’UNESCO. Il rejoint donc de façon transversale le secteur des Sciences Humaines et Sociales et celui de l’Education, et s’attache à donner des pistes concrètes pour développer des attitudes et compétences autres que techniques pour l’usage des IA. Le propos n’est donc pas celui de la gouvernance, nous nous intéressons à la personne humaine, en tant qu’utilisatrice des outils de l’IA, au questionnement éthique lié à la personne humaine. Quels enjeux pour ma personne ? ma vision, ma responsabilité envers la société, la façon de diriger ma vie ? Riche de l’expérience de terrain des ONG qui le composent, le CCIC s’est appuyé sur les questions et les témoignages qu’elles ont recueillis auprès des personnes qu’elles accompagnent sur les cinq continents, et l’expérience d’experts d’horizons variés : ingénieurs, éducateurs, philosophes, neurologues, éthiciens. Le Père Thierry Magnin, vice-recteur de l’Université Catholique de Lille et Monsieur Christian Byk membre de la Commission Nationale Française pour l’UNESCO ont accompagné le travail de réflexion. Un groupe de travail a élaboré le document : « Et mon âme dit le robot ? Comment éduquer à l’éveil de la conscience pour un usage éthique de l’IA ? » Ce document a été imprimé par les soins de l’OIEC – Office International de l’Enseignement Catholique – pour devenir un guide de réflexion pour tous. Objectifs : Sensibiliser les jeunes et les moins jeunes à une utilisation des IA, éthique, pratique et spirituellement inspirée, par l’éducation. A cet effet, seront proposés des points d’attention et pistes de réflexion pour les éducateurs, pour une prise de conscience par l’utilisateur non spécialiste ni expert, en particulier un public jeune, ou moins averti, de certains enjeux éthiques de l’utilisation des outils mus par l’intelligence artificielle. L’évènement : Le cycle de trois tables rondes se tiendra en mode hybride dans trois tiers -lieux en lien avec une démarche éducative, les mardis 12 et 19 novembre et 3 décembre 2024 de 19h30 à 21h30 (heure de Paris) 1ère partie : « Ethique et IA, De quoi parle-t-on ? » Partant de l’historique de l’évolution du numérique, quelques aspects techniques seront abordés pour éclairer certains enjeux, et seront précisées plusieurs définitions dans le contexte du numérique, et celle de l’éthique, en particulier l’éthique de responsabilité 2ème partie : « Et mon âme, dit le robot ? Comment éduquer à l’éveil de la conscience pour un usage éthique de l’IA ? » A l’heure du numérique, comment diriger notre vie ? Assistés, pilotés par la machine et les nouvelles technologies, ou bien la « boussole de l’intériorité » à la main ? Nous proposons une éducation à la liberté, à l’esprit critique, au discernement, à la responsabilité. 3éme partie : « Repères et pistes pour éduquer : Points de vigilance : rapport à la vérité, à l’exactitude scientifique, à l’identité, à l’estime de soi, aux aptitudes relationnelles, à la responsabilité individuelle et collective, au monde réel, à la liberté …-pistes et exemples de formation à un usage éthique des IA, outils pédagogiques » Impact : En mettant l’accent sur la sensibilisation et la formation des familles, des éducateurs et des enseignants, nous pouvons renforcer dans l’éducation la place de l’éthique de responsabilité dans l’utilisation des IA, en intégrant les dimensions de discernement et d’intériorité inspirées par la pensée de Teilhard de Chardin. Cette approche holistique favorisera un environnement éducatif où la technologie sera utilisée de manière responsable et éthique, contribuant au développement humain intégral des individus et de la société. « Le développement de l’intelligence artificielle doit être guidé par une conscience éthique et une responsabilité sociale. Nous sommes les architectes de cette nouvelle ère technologique, et il est de notre devoir de veiller à ce que l’IA serve l’humanité avec sagesse et compassion. » Dalaï Lama « L’immense expansion de la technologie doit donc s’accompagner d’une formation appropriée à la responsabilité dans son développement… Nous avons donc le devoir d’élargir notre regard et d’orienter la recherche technico-scientifique vers la paix et le bien commun, pour le service du développement intégral de l’homme et de la communauté (…). Ce n’est pas la responsabilité d’un petit nombre, mais de toute la famille humaine ». Pape François, message pour la journée de la Paix, le 1er janvier 2024 |
Sous le haut patronage de la Commission nationale française pour l’UNESCO
Under the sponsorship of the CNFU French National Commission for UNESCO