Au lendemain de sa « Journée des Innovations » au cours de laquelle ont été présentées dix innovations technologiques prometteuses, NETEXPLO, laboratoire d’observation des technologies et partenaire de l’UNESCO, a organisé le second Forum des « Villes Intelligentes » avec la présentation tout à fait intéressante des cas de dix Villes du Monde sélectionnées pour la qualité de leurs modèles urbains en profonde rénovation. Ces « Cités exemplaires » sont toutes en pointe dans l’utilisation des nouvelles technologies – numériques ou architecturales,environnementales – mais leur expérience nous montre que pour réussir de profondes reconfigurations à l’aune des défis de notre temps, il faut savoir aller plus loin en ne perdant jamais de vue la Valeur de l’Humain.

De la présentation des dix villes lauréates du « crû » 2020 ressortent une série de points communs qui paraissent pouvoir caractériser l’urbanisme des temps futurs (I), en écho à ce constat on reprendra les principales idées émises par plusieurs intervenants (official guests) invités à exprimer leurs vues sur la situation présente et l’avenir des villes en tenant compte notamment de l’importance du rôle que jouent les technologies (II), enfin, pour illustrer plus précisément les propos tenus, on mentionnera plus précisément les problématiques traitées par chacune des villes dont il a été fait état des réalisations (III) et, en conclusion, les idées fortes exprimées par les représentant de grandes entreprises partenaires de projets urbains ainsi que par le Directeur Général Adjoint de l’UNESCO, M Ramirez et le Président de NETEXPLO, M Thierry Harpe.

I Les expériences de dix « Smart Cities » : quelques points communs

Partout monte en régime le numérique pour remplir toute une série d’objectifs ou de fonctions selon de nouvelles pratiques : l’optimisation, la régulation des flux de toute nature (transport, énergie notamment, gestion de l’eau etc) avec des systèmes de plus en plus performants et innovants.

La question des données est devenue essentielle, pour gérer au mieux en construction, en maintenance ou en administration mais aussi, de plus en plus, pour modéliser ou asseoir des scénarii prospectifs ou prévisionnels. Il apparait de plus en plus souvent indispensable de collecter massivement les données pertinentes et savoir les traiter de façon appropriée, utilement et avec une bonne gouvernance ; le sujet de plus en plus technique des données avec leur valeur ajoutée mais aussi des risques qu’il faut savoir gérer n’est pas forcément réservé aux grandes métropoles.

Insistance sur les dimensions collaboratives mais aussi consultatives pour les grands projets: la participation effective des citoyens est très souvent mentionnée comme une clef de réussite.

De l’importance des réflexions préalables sur les usages et les besoins des populations avant de s’engager dans les parties techniques, des usages qui visent le bien-être des habitants et qui connaissent de grandes évolutions (notamment pour ce qui est des mobilités ou des nouveaux services).

La prise en compte de la durée : si elles ont à répondre à des besoins immédiats comme dans le cas de la pandémie Covid (le court terme), les Villes mènent de plus en plus des projets de longue haleine sur des horizons de temps très longs : 25,35,50 ans ont été donnés pour des opérations d’envergure visant notamment des organisations décarbonées.

Mode de fonctionnement qui n’est pas propre aux Villes mais qui, pour elles, devient de plus en plus crucial, le développement de grands chantiers urbains nécessite des méthodes de co-construction avec notamment, de plus en plus souvent, des collaborations étroites « public-privé » (partenariat).

Les préoccupations du développement durable et environnementales sont très présentes et s’inscrivent bien dans les lignes de l’agenda 2030 de l’ONU ou de l’Accord de Paris : participation au combat contre le réchauffement climatique, stratégie pour réduire l’empreinte carbone etc.

Au titre du développement durable, on aura noté à plusieurs reprises, le souci des municipalités de bien prendre en compte les questions sociales ; il y a des inégalités et un risque qu’elles s’accentuent. L’objectif souvent mentionné est de se préoccuper des aspects sociaux et de veiller, grâce notamment au recours aux nouvelles technologies, à améliorer les accès de tous aux services essentiels.

II Quelques points de vue sur l’évolution du Monde urbain et de l’emprise des technologies

Carlos Moreno (Universitaire franco-colombien, Paris I chaire « Entrepreneuriat, Territoire, Innovation »)

Avant : l’organisation des Villes était horizontale, et spécialisée autour des pôles « production » (l’industrie), « consommation » (commerce), « habitat » (avec des quartiers bien distincts socialement) avec comme conséquences beaucoup de déplacements, de concentration.

Maintenant et pour l’avenir : on aspire à d’autres rythmes, pratiques et organisation des espaces. On veut plus d’épanouissement, de tranquillité et moins de grosses infrastructures ; on compte sur les technologies pour aboutir à des pratiques et organisations spatio-temporelles plus équilibrées et plus justes.

Les réformes vont porter sur de nouveaux usages, avec l’objectif d’améliorer le bien-être des personnes dans tous les aspects de leur vie (logement, travail, consommation, loisirs, culture, santé)

De là vont découler de nombreux changements : autre façon de construire (moins de béton), voyager (moins de transport avec moteur thermique, moins de longs trajets), moins de gaspillage ou pollution (élimination du plastique), plus de végétal. Les villes vont devenir polycentriques, on désaturera les espaces, on aura de meilleurs accès aux services via la décentralisation.

La ville de Paris est donnée comme exemple des évolutions qui sont maintenant manifestes dans de nombreuses villes avec quatre dimensions privilégiées pour étayer sa stratégie d’aménagements urbains : l’écologie, la proximité, la solidarité et la participation citoyenne.

Francois Pisani (journaliste)

La Pandémie nous aura montré que les gens ont peur des villes (fuite des gens partis à la campagne).

Mais les villes restent attractives (cf au niveau mondial, l’augmentation significative des populations qui y résident) et font la preuve de leur utilité : s’y trouvent des infrastructures essentielles notamment des centres d’apprentissage et des lieux de création ou d’innovations. Ce sont des bassins d’emplois.

Globalement, on prévoit donc une poursuite des développements urbains, ce qui amènera à relever cinq défis :

  • L’environnemental ;
  • Les Inégalités ;
  • La maîtrise démographique ;
  • L’organisation des flux (transports) ;
  • Les Technologies.

Pour penser les villes avec ces cinq questions à traiter, il y aura lieu de les intégrer selon les formes de vie qui seront préférées : modèles centralisés (Paris ou Londres), ou modèles essaimé (Los Angeles).

Pour rendre les Villes plus intelligentes, l’accent devra être mis sur les interactions et les relations avec une pleine participation des gens aux organisations qui seront mises en place et la recherche de solutions simples pour l’utilisateur dans un monde qui, comme la Vie, est complexe et même tend à la devenir de plus en plus. Il faudra résoudre ou plutôt surmonter cette difficulté à l’image de la nature qui tout en étant éminemment complexe parvient à résoudre ses problèmes simplement ; c’est l’idée que F Pisani a condensée dans le terme de simplexité.

On devra ainsi demain pouvoir gérer nos interactions simplement, travailler différemment sans se trouver contraint par des systèmes excessivement hiérarchisés ou des informations difficiles d’accès.

Senan Agbodjino (architecte anthropologue d’origine togolaise)

On tend souvent à penser les développements en termes techniques, les outils – capteurs, assistants techniques, robots,prothèses etc – et leurs performances, et on oublie ou néglige l’Humain. Le danger alors est de voir la Technique « faire du social » ou « s’émanciper du socle social » et s’emparer de la Réalité au point de la transformer radicalement avec une virtualisation qui n’est plus le réel : une dérive qui ressemble à celle qui a touché l’économie financière ( financiarisation gouvernée par les techniques)

Face à ce risque, l’orateur parle ici du risque de « l’extrémisme logiciel », il est bon de revenir à des modèles s’inspirant plus des pratiques traditionnelles et instillant du « naturel », ce rapport à la nature que les excès techniciens peuvent « verrouiller ».

Bernard Cathelat (Sociologue, Conseiller Netexplo/ « Smart cities »)

Surtout ne pas être « technocentré », c’est une leçon tirée d’un premier bilan dressé il y a 18 mois à propos de l’organisation des smart cities : il faut beaucoup plus se soucier des gens, leur mode de vie, leur ressenti, leur prise en compte comme personne… Il faut mettre plus l’accent sur la « qualité de vie », « l’écoute », « l’information », « l’ancrage réel dans un territoire et l’histoire ».

Il faut en finir avec une vision idéalisée de la technique… sans pour autant ignorer ce qu’elle apporte comme cela s’est vu avec le « crash test du covid » (télétravail, mises en réseau, diffusion des informations télémédecine etc.).

Mais cette expérience a révélé aussi beaucoup de dérives préoccupantes (chaos sur les réseaux sociaux, suivi intrusif, mesures excessivement liberticide, surveillance rapprochée etc.).

On ne peut qu’avoir constaté que, durant cette crise, ce ne sont pas les systèmes d’intelligence artificielle qui ont joué les premiers rôles (anticipation, alerte, mobilisation), ce sont les Personnes (responsables/dirigeantes et beaucoup d’’autres) qui ont été décisives (avec parfois il faut le noter des défaillances), assurément « l’Humain » aura été et reste déterminant… et ici, fait remarquer notre orateur, ce sont souvent les Femmes leaders qui se sont distinguées avec des approches plus cohérentes.

Face aux chocs Covid les « Smart Cities » sont apparues plutôt comme des suivistes.

Quatre points à retenir de cette crise :

  • Le numérique est un outil puissant pour y faire face ;
  • Mais il peut être source de perturbation ;
  • Les données que l’on peut mobiliser doivent se traiter avec des règles protectrices de la vie privée ;
  • Un fait : bien souvent on a péché par manque d’anticipation.

Indépendamment de la Crise une nécessité : Penser la Ville autrement.

C’est un monde complexe avec beaucoup d’interdépendance et d’interactions.

On doit articuler les dimensions du global et du local en trouvant le bon équilibre et en jouant sur trois axes : la multipolarité, la décentralisation et le multidimensionnel.

Ne pas traiter la ville comme une mécanique, et, pour en rester à une image, la voir plus comme un cerveau avec son intelligence, sa plasticité, sa capacité d’adaptation.

La ville de demain devra démontrer sa disposition à accommoder la diversité, favoriser les dialogues et les interactions, et promouvoir la créativité.

On doit aussi s’orienter vers une conception des villes moins enfermante (oser changer la géographie sociale et une organisation des espaces trop spécialisée) , plus verte et plus propice aux rencontres. L’idée est de promouvoir des villes de voisinage (la proximité), la démobilité (le micro-transport), une gestion plus intelligente de l’énergie, des financements de projets innovants.

Finalement, nous dit B Cathelat en conclusion, plutôt que de parler de villes « Smart », visons le liens (Linking), la taille humaine, des approches coopératives, des règles à convenir pour la gestion des données, des mesures de nature à renforcer la résilience, un rapprochement vers la nature…ce faisant, le risque dystopique des technologies restera contenu, et l’Humain gardera la main.

III Quelques éléments d’information extraits des principaux cas présentés

SINGAPOUR – Plan d’action pour une Ville « totalement décarbonée à l’horizon 2100 »

Engagement massif avec des orientations stratégiques fortes, la mobilisation de budgets considérables, des actions de formation et de sensibilisation, une pleine prise en compte des aspects sociaux. Les technologies de l’information sont utilisées sur une grande échelle pour mesurer les évolutions et réguler les réseaux de transport ou de distribution d’énergie. Nombreuses mesures programmées pour aller dans le sens d’un urbanisme vert.

DAKAR – Développement d’une Université Virtuelle

Créée en 2013 pour aider la jeunesse éloignée des Centres urbains, cette Université virtuelle dédiée à des formations professionnalisantes est un grand succès : elle compte 11OOO étudiants, un millier d’intervenants, un catalogue de cours en ligne très riche. Cette organisation accompagne les étudiants pour les former à l’usage des outils, fonctionne en lien avec les collectivités territoriales qui peuvent servir de relais. Beaucoup de cette réussite revient aux efforts déployés pour développer des co-constructions « numériques » avec les étudiants et une bonne coopération « université-entreprises informatiques type Microsoft ». Une attention particulière est portée au sujet de la Créativité, notamment dans le domaine artistique où « la création via le numérique » trouve à bien se développer avec le souci bien affirmé d’avancer des offres qui préservent bien « l’esprit africain ». Ces formations offrent aux étudiants de bons débouchés pour les industries culturelles.

SANTIAGO du CHILI – Modélisation d’une Ville en mode 3D au service de grands projets

Il s’agit là d’un logiciel sophistiqué qui, alimenté par des millions de données organisées autour de centaines d’indicateurs, permet de créer visuellement une « ville jumelle » de la ville elle-même, et sert comme outil de diagnostic et de simulation pour travailler commodément à l’élaboration de grands projets (avec la faculté de dessiner des scenarii par exemple). Cet outil est pédagogique et fédérateur, il peut s’appliquer à tous les sujets d’importance touchant au futur de la ville et être utilisé dans les consultations de la population par exemple sur les questions concernant l’environnement, la sécurité, les accès. Tout repose sur les « données », et la confiance de la population dans une bonne gouvernance des informations, confiance que tend à assurer le fait que l’opérateur du système logiciel soit la collectivité publique, la municipalité de Santiago qui est garant de confiance.

VIENNE – La Capitale mondiale du logement social (terme utilisé avec une teinte d’humour par l’un des intervenants)

De fait, Vienne est engagée de longue date dans le logement social ; actuellement 400 000 logements sont dans ce secteur, géré ou subventionné par la ville.

La ville dispose ainsi d’un parc immobilier qu’elle entend constamment faire évoluer pour assurer un habitat de qualité, intelligent, inclusif et adapté pour bénéficier des progrès que peuvent apporter les nouvelles technologies. Les aménagements, menés avec la consultation des habitants, portent sur l’organisation des espaces(cheminements élargis ou bâtis adaptés pour les personnes handicapées âgées ), la création de services (ex les crèches) et des offres innovantes (ex : habitats partagés, insertion d’espaces végétalisés).

OTTAWA – Optimisation de la Consommation d’énergie

Projet mené en partenariat (collectivité publique/opérateur privé ENGIE) pour la rénovation d’un système collectif de climatisation et de chauffage avec des solution visant la décarbonisation et prenant largement appui sur le numérique.

Comme pour beaucoup des autres cas présentés, on insiste sur les consultations citoyennes, sur les bienfaits des méthodes de co-construction (étroite coopération entre l’industriel et les services de la ville).

TORONTO – Le renoncement à un projet d’aménagement proposé par GOOGLE : le Numérique et ses limites

C’est l’histoire d’un échec faute de compréhension : il s’agissait d’aménager aux standards modernes un quartier de 6 ha…GOOGLE s’était porté candidat avec une offre reposant largement sur l’exploitation intelligente d’une multitude de données supposées apporter beaucoup…ses experts firent une offre très travaillée avec beaucoup de communication, mais très peu d’écoute des habitants et une ambition excessive ( exigence d’aménager une surface de 80ha et non de 6 pour un dispositif qui devait reposer sur la collecte d’un grand nombre de données, personnelles) qui, dans ces conditions a fini par provoquer le rejet du projet après une longue période d’études préalable : de l’importance de l’écoute et du dialogue, il ne suffit pas d’offrir des monts et merveilles technologiques.

TALLIN – La Ville numérique, et demain une ville verte.

La capitale de l’Estonie comme l’ensemble de ce pays est convertie pleinement aux outils du numérique ; les cartes d’identités sont numériques, l’administration fonctionne à 90% avec l’outil numérique, les services sont nombreux à offrir leurs prestations de façon dématérialisée. Cette révolution touche toute la société qui en tire un grand bénéfice en termes de bien être et d’efficacité mais aussi au plan démocratique : les consultations comme les élections s’opèrent très largement par voie électronique.

Pour expliquer le succès de ce qui s’apparente à une métamorphose, la confiance des populations aura été centrale, une confiance obtenue grâce à beaucoup d’accompagnement et de transparence, en particulier pour ce qui concerne le statut et l’usage des données personnelles que les utilisateurs peuvent suivre de près.

Tout en soulignant les bons résultats de la conversion de sa ville au numérique, le maire de la ville a bien indiqué que le numérique, les bonnes connexions ou la mise en place de réseaux ne sont pas une fin en soi, il faut évoluer sur d’autres terrains, et là, un nouvel enjeu pour TALLIN est celui de la ville verte.

Pays HAUT VAL D ALZETTE – Le Numérique au service d’une petite organisation territoriale

Présentation du cas d’une petite « Intercommunalité » lorraine de 30 000 habitants engagée sur un projet d’exploitation des données publiques en zone rurale pour rendre son territoire « plus intelligent » avec l’aide des technologies de traitement des données.

Trois points importants sont mis en évidence : 1/La qualité des partenariats (opérateur/donneur d’ordre), 2/le financement (il y a à compter avec des aides sous forme de subvention) et 3/ la Confiance qu’assure largement une bonne gouvernance des données et des relations entre acteurs (publics et privés) et une association étroite des citoyens.

Les services rendus au travers d’un portail sont très variés : mobilité, économie circulaire, accès aux services culturels ou de la santé, tourisme rural, gestion des déchets.

SURAT – Une Ville résiliente

1994 : cette agglomération indienne de maintenant 4,5 millions d’habitants est ravagée par d’énormes inondations qui outre les destructions provoquent une pandémie de peste et fait fuir la population.

Depuis cette catastrophe, des actions d’envergure ont été engagées pour rendre cette grande métropole plus résiliente avec un recours massif aux technologies: la ville s’est reconstruite en se réinventant, et en tirant les leçons du sinistre subi.

Reconstruction des logements mais aussi reconversion des activités industrielles ont constitué un premier volet des actions engagées, mais bien d’autres chantiers importants ont été menés : la gestion de l’eau a été complètement repensée avec mise en place de systèmes de régulation (opération qui a bénéficié de l’aide de la municipalité d’Amsterdam) et d’information (notamment en cas d’alerte) ; les énergies renouvelables ont été activement promues(46% de l’énergie est produite sous cette forme). L’ensemble des projets ont été mis en œuvre avec un large recours au numérique et une participation effective des citoyens.

SURAT a maintenant atteint un haut standard de résilience et est considérée comme une des villes les plus propres de l’Inde.

Une Table Ronde avec de Grands Acteurs impliqués dans les problématiques de l’aménagement urbain (ENGIE, RENAULT, SOCIETE GENERALE, CAP GEMINI, SNCF)

Très largement, les échanges ont fait écho aux idées exprimées tout au long de cette journée. On relèvera simplement ce qui parait le plus notable pour l’avenir :

La confirmation d’un engagement fort pour un développement durable et l’environnement.

Des aménagements qui seront de plus en plus gouvernés par les usages, le sujet « technique » étant alors à considérer comme une composante des projets mais en aucun cas l’élément principal, ce qui fait revenir toujours à la même question… à savoir :

  • L’écoute des utilisateurs, le primat de l’humain ;
  • La Finance verte ;
  • Si on s’en tient au « technologique », trois ruptures vont être consacrées dans les domaines suivant : les mobilités (confirmation du multimodal, autopartage ), l’économie décarbonée, l’informatique (les applications) embarquée ; pour en rester à l’informatique, face à une complexité qui va grandissante, l’offre des services numériques dans et pour les villes devra viser la plus grande simplicité possible.
  • Comme premiers conseils à donner pour les aménagements du futur, on aura retenu : avant tout choix de solution, bien considérer les impacts en prenant le temps de les apprécier sur le long terme sachant que les villes développent souvent des projets se déployant sur de nombreuses années, associer étroitement tous les acteurs avec des approches holistiques.

Conclusion : ce qu’ils ont retenu

M Ramirez, Directeur Général Adjoint du secteur Culture à l’UNESCO
  • D’abord, le fait qu’on parle beaucoup plus de l’Humain: la Technique n’est pas tout dans et pour l’aménagement des villes, on aura remarqué l’attention accordée de plus en plus souvent au vivre-ensemble, aux possibilités de rencontres.
  • Se dessinent aussi de nouvelles approches pour construire le futur (la co-construction).
  • Les innovations sont beaucoup centrées sur les connexions, qui favorisent les échanges entre personnes ou entre (et aussi à l’intérieur des) communautés.
  • La dimension environnementale est devenue fondamentale et les transformations à conduire en ce domaine comme en beaucoup d’autres requièrent de plus en plus l’organisation de partenariat.
M Thierry Harpe, Président de NETEXPO
  • Les cas présentés ont révélé la grande diversité des sujets que peuvent ou doivent traiter les villes avec un large recours aux nouvelles technologies.
  • Les réalisations qui ont été rapportées ont été d’un grand intérêt.
  • La question des données que mettent en valeur les nouvelles technologies a souvent été citée comme un élément moteur (et même accélérateur) des projets engagés ou réalisés : on aura senti l’importance de sujet tout comme son acuité, il apparaît essentiel en la matière de garantir la confiance des citoyens, avec des architectures appropriées et beaucoup d’explications, d’informations et de consultations. C’est une des leçons que l’on retire de plusieurs expérimentations réussies et, a contrario de l’échec du projet GOOGLE à Toronto.