Notre mission unique est l’accueil, le soin, l’accompagnement de personnes âgées de faibles ressources, dans des maisons de retraite (toutes EHPAD en France), où est aussi présente une communauté de Petites Sœurs.

C’est donc essentiellement protéger, soigner, réconforter les résidents, ainsi que les plus âgées de la communauté, qui nous mobilise en cette période de pandémie mondiale.

Les consignes gouvernementales, et aussi ecclésiales, sont respectées scrupuleusement, tant pour le confinement des résidents, l’interdiction de toute visite, et maintenant le maintien de chacun dans sa chambre, qu’au plan sanitaire avec un suivi attentif de la santé de chacun.

Personnel salarié et Petites Sœurs se protègent selon les normes (spécialement pour entrer dans les chambres des résidents et des Petites Sœurs atteintes par le coronavirus).

Pour les aider, en plusieurs maisons, des Petites Sœurs et des employés confectionnent des masques en tissu et des sur-blouses de protection, qui sont envoyées dans les maisons qui en ont davantage besoin.

A signaler que, dès le début, ces consignes de prévention ont été appliquées dans toutes nos maisons, même dans les pays qui n’étaient pas encore atteints (Inde, Australie, Afrique…)

Du fait de la diminution du personnel (pour raisons de santé, absence de transport public ou de garde de leurs enfants), et des malades qui requièrent davantage de travail, les Petites Sœurs et le personnel restant se dépensent au maximum de leurs forces, de façon admirable. Un exemple, dans une maison du Pérou, certaines employées ont proposé d’elles-mêmes de rester confinées à la maison pour pouvoir soigner les résidents, et, la maison n’ayant pas de lits en surplus, elles dorment sur des matelas par terre. Dans un bon nombre de maisons, le personnel s’est également porté volontaire pour rester sur place afin de limiter les risques de contaminations.

Nous faisons aussi tout ce qui est possible, avec imagination, pour que les personnes âgées ne souffrent pas trop : maintien des liens avec leurs familles par les moyens de communication disponibles selon les pays (téléphone, mails, skype…) ; musique et chants diffusés dans la maison ; les émissions à la télévision, que la plupart ont dans leur chambre, permettent détente, ouverture sur le monde, et aussi, participation à la Messe, prière du chapelet, dont ils sont privés actuellement.

Dans une maison, les Petites Sœurs ont écrit à chaque famille pour donner des nouvelles de leur parent, celles-ci ont été touchées de la démarche et en retour ont envoyé des photos de la famille. Là où les maisons sont en plein cœur de ville, comme la population en a pris l’habitude, les résidents qui le peuvent se mettent à leur fenêtre ouverte sur la rue, à une heure précise, pour applaudir en signe de gratitude et de soutien aux soignants et à tous ceux qui se dévouent pour les autres.

Petit détail sympathique : un jour, en Espagne, les personnes âgées ne sont pas apparues à l’heure dite, occupées à regarder une émission religieuse à la télévision. Les voisins se sont inquiétés et ont téléphoné à la maison pour savoir si elles étaient malades.

Un exemple de créativité : à S., maison en pleine campagne, l’animatrice ne pouvant réaliser les séances gymniques habituelles au salon, a décidé, avec quelques autres employées, de faire les mouvements dehors, sur la pelouse face aux chambres des résidents qui peuvent ainsi faire leur gymnastique depuis leurs fenêtres…