(COMEST : Commission Mondiale d’Ethique des Connaissances des Sciences et Techniques ; CIGB : Comité Intergouvernemental de la Bioéthique ; CI :, Comité International de la Bioéthique)

Les 19 et 20 septembre 2022, pour la première fois depuis deux ans, les trois grandes instances de l’Unesco en charge des questions éthiques se sont réunies pour des séances ouvertes au public afin d’échanger sur leurs travaux réalisés ou à venir. Deux journées au cours desquelles ont été présentés plusieurs rapports et une note conceptuelle portant sur des thèmes tout à fait importants et ancrés dans l’actualité de nos sociétés partout dans le monde.

           La diversité et la sensibilité des sujets traités dans ces documents montrent à quel point les considérations éthiques sont nécessaires pour guider nos conduites dans de nombreux domaines qui touchent largement tous les secteurs de l’Unesco. Au cours des discussions sont intervenus l’Adjointe à la Directrice Générale en charge du secteur SHS (Sciences Humaines et Sociales) Madame Gabriella Ramos, les Président(e)s des Comités et Commission ainsi que les rapporteurs des documents présentés.

          Les thèmes traités dans ces neuf rapports sont les suivants : Ethique des Sciences, Les Responsabilités générationnelles, les enseignements à tirer de la pandémie, l’Ethique des neurosciences, Solidarité et Coopération, Sciences et Société, l’Ingénierie climatique, l’Internet des Objets, l’Usage des terres.

          Compte tenu de la richesse des contenus présentés et du nombre de questions ou observations émises par l’auditoire le parti a été pris de distinguer les sujets dans des notes séparées.

          On se limitera ici à quelques commentaires généraux en faisant ressortir notamment les similitudes dans la façon de traiter les différentes questions et quelques autres points communs sur le fond.

          Les rapports issus des travaux sont structurés de la même manière, avec une introduction présentant les problématiques et une série de chapitres traitant tout particulièrement les questions de gouvernance, les grands principes et les valeurs appelant l’attention sur plus de vigilance et d’encadrement, et finalement des Recommandations.

          Les Droits Humains constituent évidemment une des sources retenues à l’appui des réflexions produites mais aussi très souvent ce qui est en rapport avec les questions environnementales et les préoccupations en matière de développement (durable, soutenable).

Deux sujets ont fait l’objet d’observations unanimement partagées :   insistance pour que les recommandations soient réellement mises en œuvre, avec l’implication effective des acteurs concernés, qu’il s’agisse des Etats ou de la Société Civile.

Et, en lien logique avec la précédente observation, appel à soigner l’évaluation des résultats avec des outils appropriés (indicateurs), et une capacité à bien traiter la question des données pour légitimer les propositions formulées (la démonstration par la preuve, la justification des travaux).

          Dernière remarque, dans le prolongement de ce qui précède, les intervenants ont tous fait ressortir l’importance du principe de précaution, avec des approches prudentielles qui doivent être menées rigoureusement comme pour toutes démarches scientifiques pour répondre au mieux aux besoins d’éthique mis en évidence pour les différents domaines qui ont été présentés.

NB : les documents sont consultables en ligne sur le site de l’Unesco.