L’ADG du secteur SHS de L’Unesco , Madame Ramos, et les présidents des Comités se sont exprimés avant la présentation des derniers rapports produits, lors des séances publiques de la réunion conjointe, qui avait lieu pour la première fois en présentiel depuis trois ans les 19 et 20 septembre. (abbréviations en fin d’article)

L’ADG du secteur SHS Insiste sur l’élément majeur qu’a constitué la crise covid avec ses effets négatifs (inégalités et discrimination exacerbées, diffusion parfois inégalitaire des vaccins) mais aussi d’indiscutables retombées positives (succès de la science, coopération et solidarité comme en a témoigné la coalition Covacc initiée par l’Unesco qui a été à l’avant-garde pour défendre les vaccins comme biens communs pour l’Humanité et pour appeler à ne pas en faire une source de profits inconsidérés. Il y a là des questions éthiques majeures dont doivent s’emparer les politiques publiques comme y invite l’Unesco au travers de ses recommandations.

La Présidente du CGIB, elle aussi, revient sur la crise Covid qui, s’il en était besoin, a pleinement justifié l’implication des Comités qui ont pu coopérer afin d’apporter leurs éclairages et recommandations pour que soient préservées les valeurs de dignité humaine, de justice sociale et d’équité,  pour résoudre les dilemmes qui peuvent survenir et renforcer la résilience des sociétés.

La Présidente du CIB en parlant du Covid a souligné la question des limites que peut poser la survenance de tels phénomènes, où l’impensable survient et finit par toucher dramatiquement les sociétés du monde entier. On doit alors se demander jusqu’où aller lorsqu’on aborde les questions sensibles au plan éthique touchant à la justice ou la santé. C’est ici la mission des Comités comme le CIB qui est de travailler à l’élaboration de principes bioéthiques d’application universelle avec des valeurs partagées pour éclairer les décideurs – singulièrement les Etats- face aux transformations sociales.

S’agissant des questions touchant à la santé qui ont toute leur importance pour la société et la personne, le sensibilité morale ne doit pas être éludée, et sur des problématiques aussi vitales que celles touchant les pandémies, on gagne à coopérer, notamment avec les autres Comités. C’est ce qui a été fait pour le rapport « Enseignements de la crise covid », et c’est aussi ce qui a été illustré par la publication d’une déclaration conjointe à ce sujet.

Le Président de la COMEST introduit son propos en témoignant de son expérience pour dire tout le bien que produisent des échanges apaisés, nourris d’écoute et de partage, sans polarisation. C’est ce qui permet d’élaborer des rapports sur l’éthique comme ceux présentés lors de cette session, avec lesquels l’Unesco peut beaucoup apporter à l’ONU ; il est important aussi d’avoir une éthique interculturelle, qui permet de traiter la diversité des langues et des expériences de vie avec un langage commun : de l’importance de bien conduire le processus des discussions lorsqu’on est appelé à traiter de sujets aussi délicats que ceux du dérèglement climatique ( référence faite ici au rapport sur l’ingénierie climatique).

CIB : COMITÉ INTERNATIONAL DE BIOÉTHIQUE DE L’UNESCO

COMEST : Commission mondiale d’éthique des connaissances scientifiques et des technologies

CIGB : Comité intergouvernemental de bioéthique

SHS : Sciences humaines et sociales

ADG : Adjointe à la Directrice Générale