Cette année, la Pâque Juive se célèbre dans la nuit de mercredi 8 au jeudi 9 avril.

Les Pâques Catholiques et Protestantes se célèbrent dans la nuit du samedi 11 et dans la journée du dimanche 12 avril.
Les Pâques Orthodoxes se célébreront le dimanche 19 avril.
Selon toute probabilité, le Ramadan débutera autour du 24 avril, suivant la dernière observation possible.


Le monde, notre modernité de plus de 6 milliards d’humains sera encore en « confinement » et quelques-uns en Chine et en Asie, sortiront progressivement de celui-ci. Ils y étaient entrés lors du nouvel an Chinois.
Cette année sera celle d’un tournant majeur de l’humanité et nous l’espérons de notre modernité.

Le Christ de Rome accroché à l’entrée de la Basilique Saint-Pierre au Vatican, est celui qui fut dressé le 27 mars, jour où le Pape a rappelé que ce Christ fut celui que les Romains ont vénérés pendant la grande peste. Aujourd’hui ce Christ ouvre les bras sur une place VIDE. Les foules sont dispersées, seul le nombre des malades, des personnes sous respirateurs, parfois les guéris et bien plus dramatiquement le chiffre des morts, nous parviennent par les médias. Plus de rassemblements, plus de grandes célébrations, plus de grands gestes de pénitences ou de grandes joies bruyantes de pardon ou de proclamation de la sortie d’esclavage vers la terre promise ou d’Alléluia de l’annonce de la résurrection du Christ.
Un lourd silence envahit nos places, nos villes, nos maisons. Si les cloches résonnent encore, elles vont se taire du jeudi soir au samedi à la tombée de la nuit. Puis elles sonneront sans rassembler, mais pour plus discrètement, consoler ou réjouir les cœurs.


Ces Fêtes religieuses qui dans leurs manifestations publiques dépassent leurs cadres, et s’inscrivent dans la culture des peuples, des nations et de l’humanité, sont réduites à une dimension intime, discrète et grave de mémoire. Nous sommes devenus une humanité solidaire du silence d’un recueillement plus grave. Solidarité des gestes d’entraide entre pays, gravité des dirigeants, une nouvelle forme d’universalité se dessine comme une source neuve qui coule à contre courant de tant et tant de flux, d’informations, de monnaies, de biens ou de tourisme.

Demain il nous faudra intégrer la nécessaire et heureuse conversion à cette sagesse qui coulera avec ces grands flux pour leur rendre leur sens et cette exigence : construire une « nouvelle terre ».

Telle peut être la joie grave de ces passages, de nouvelles années, des Pâques ou des ramadans… La promesse d’une « terre renouvelée par l’humanité « . Telle est notre espérance dans les cultures, le renouveau intime de chaque humain au meilleur de la paix, de l’éducation, du vivre ensemble.

Nous croyons que l’UNESCO aura sa place pour participer en « première ligne » à ces challenges.


Hugues Derycke, ancien conseiller ecclésiastique du CCIC