Session Plénière de l’IPBES
Plateforme intergouvernementale
pour la biodiversité et les services écosystémiques
Maison de l’UNESCO 29 avril 2019


Cette session qui se réunit une fois par an s’est déroulée du 29 avril au 4 mai. 800 participants ont assisté à l’événement introductif, dont les représentants et diplomates de 130 États : un réel succès !

L’IPBES est une plateforme d’experts qui a pour vocation d’assister les gouvernements dans leur lutte contre la dégradation de la biodiversité qui menace les grands équilibres écologiques et donc la vie humaine.

Cette organisation internationale a été créée en 2012, à l’initiative de Jacques Chirac en 2005. C’est une organisation scientifique indépendante dont le modèle est inspiré de l’IPCC, autre Organisation chargée de mesurer les impacts du changement climatique. Elle est placée sous l’égide de l’ONU.


Publié à l’occasion de la Cop21, un premier Rapport intergouvernemental d’évaluation de la perte des espèces vivantes a évoqué l’urgence d’agir afin de préserver la vie de toutes les espèces menacées.

Madame AZOULAY, Directrice générale de l’UNESCO a rappelé le rôle important joué par l’UNESCO, qui grâce aux sites désignés, comme les Géoparcs, les Réserves de biosphère ou comme les Patrimoines mondiaux, assure la protection de 10 millions de km2, soit une surface équivalente à celle de la Chine.

Elle a souligné également ce que font les services de l’UNESCO pour favoriser le dialogue entre les États Membres et la société civile représentée par les ONG agissant pour la protection des espaces, des cultures et pour l’éducation tout en favorisant les échanges de connaissances entre les États, les scientifiques, les entreprises, les experts et la société civile.


Monsieur Laurent STEFANINI, Ambassadeur de France auprès de l’UNESCO a rappelé que la plateforme intergouvernementale pour la protection de la biodiversité IPBES pouvait tirer parti des coopérations de l’UNESCO avec d’autres agences des Nations Unies, l’UNEP, l’OMS, la FAO et le PNUD.

Chiffre à retenir : depuis 10 ans, 590 000 hectares de forêts ont été transformés en parkings.

Le coût des dommages causés par l’insuffisance des actions est considérable, il pourrait être évalué à 7% du PIB mondial.


Le prochain rapport de l’IPBES qui sera homologué par les États signataires reposera sur l’exploitation d’un nombre colossal d’informations issues de 15 000 publications scientifiques, des savoirs autochtones, et de contributions bénévoles. Il livrera aussi la synthèse de trois ans de recherches et de commentaires d’experts. Ce rapport servira de référence lors de la Cop 2020 et pour la réunion des Ministres de l’Environnement du G7. Il constituera un socle scientifique sur lequel pourra se confirmer un engagement collectif mondial qui contrastera avec la dernière décennie qui s’est révélée tout à fait infructueuse en matière de protection des espèces animales et végétales.

Dans un contexte pour le moment toujours peu rassurant, on ne peut que se féliciter de la prochaine publication de ce rapport qui permettra de mieux appréhender la sévère diminution de la biodiversité, ce qui devrait nous ouvrir la voie à l’échelle mondiale à une meilleure protection que par le passé des espèces et de notre environnement.