Lancement du site Internet « SHOAH : LES FAITS »
Contribution à un nécessaire devoir de mémoire


UNESCO le 19 novembre 2018

A l’occasion de la tenue à l’UNESCO, du Congrès Juif International (WJC), les membres et ONG étaient invités à une séance de présentation et lancement du site internet « Facts about the Holocaust ».

Cette séance, d’une durée d’une heure, était coprésidée par la Directrice Générale Audrey Azoulay, et Ronald Lauder, Président du WJC.

Des propos introductifs on retiendra ce qui suit :

  • La deuxième guerre mondiale s’est achevée il y a 73 ans et les victimes et les témoins de la Shoah sont de moins en moins nombreux. Il faut que, dans le monde entier, on se souvienne. « Alerter les vivants, car l’Histoire se répète » ;
  • Or la haine se renouvelle. Elle a trouvé une place importante dans les réseaux en ligne. Il existe en effet de véritables « plateformes de haines », et l’UNESCO se doit de lutter contre ces régressions ;
  • C’est la raison d’être de cette initiative conjointe du WJC et de l’UNESCO ;
  • Cette initiative s’inscrit dans le cadre des programmes d’éducation à la paix, contre les haines et les violences. Elle répond à une nécessité : « le devoir de mémoire » et intègre les sites géographiques de sinistre mémoire ainsi que les patrimoines conservés sur ces lieux de détentions qui furent aussi camps de la mort ;
  • Il a été particulièrement fait mention des pays et de certaines ONG qui consacrent une action spécifique à ce devoir de mémoire, et en particulier la France, le Canada, Monaco…

Trois intervenants se sont exprimés lors de la table ronde qui a suivi une brève présentation du site internet (www.aboutholocaust.org) .

  • Charlotte Agran, (R.U.) coordinatrice du « programme des ambassadeurs » portant sur « Holocaust educational Trust » ;
  • Déborah Licentin, corps diplomatique juif ;
  • Paul Shapiro, Directeur du Centre des Affaires Internationales du Musée Mémorial de l’Holocauste des États Unis.

Leurs propos se sont complétés sur la nécessaire éducation des jeunes et l’attention à porter aux réseaux internet, pour lutter contre la montée des haines, des discours racistes, de l’antisémitisme et les risques d’actes génocidaires.

Il faut déplorer que tous les pays n’aient pas intégré dans leur programme d’enseignement l’existence de la Shoah et les enseignements à en tirer pour le futur.

A signaler les propos du représentant des États-Unis, s’inquiétant de la montée de l’extrême- droite en Europe, (Hongrie citée), et sur le fait que, dans l’enseignement de la deuxième guerre mondiale, les actions de collaboration étaient souvent occultées pour ne laisser que la seule responsabilité de l’Allemagne dans la Shoah.

En raison des délais très brefs, il n’y a pas eu de débats.
On rappellera, enfin, que ces initiatives de l’UNESCO en rapport avec le devoir de mémoire et la Shoah s’inscrivent dans ses programmes de lutte contre la montée de la Haine et des poussées génocidaires.

Denis Chaigne