Vœux du CCIC pour l’année 2018


Le 21 janvier dernier madame Christine Roche, Présidente, a présenté les vœux du CCIC aux membres et amis du CCIC à son siège, 67 rue de Sèvres. Dans son allocution elle a remercié tous ceux nombreux qui ont répondu à son invitation et honoré de leur présence cette manifestation : les délégations diplomatiques auprès de l’UNESCO et particulièrement leurs excellences, les ambassadeurs de l’Albanie madame Venera Domi, de la Côte d’Ivoire madame Denise Houphoüet Boigny, de la France monsieur Laurent Stefanini, du Soudan du Sud monsieur Lazaro Aboi Arou Lukuac, les représentants de la Fédération de Russie et de l’Indonésie, le bureau du Comité de liaison de la CIONG ainsi que des personnalités experts dans les domaines de compétence de l’UNESCO. Après avoir fait un rapide bilan de l’année qui vient de s’écouler madame Christine Roche à donner les priorités 2018 retenues par le CCIC, plateforme d’une quarantaine d’OING d’inspiration catholique qui désirent travailler ensemble avec toutes celles qui rejoignent l’idéal de l’UNESCO.


Émettre des vœux pour cette nouvelle année, comment choisir ?

Nous avons tous un vœux commun : que la paix établisse sa demeure dans notre maison commune la planète. « Élever dans le cœur des femmes et des hommes les défenses de la Paix » selon l’acte constitutif de l’UNESCO.

Transformer cette parole en actes c’est l’œuvre à réaliser ensemble.

la présidente du CCIC avec leurs excellences les ambassadeurs de l’Albanie (à gauche), du Soudan du Sud et de la Côte d’Ivoire (a droite)

Ces paroles échangées traditionnellement ouvrent symboliquement une porte sur le futur. On peut les juger répétitives, sans originalité et pourtant sans elles que de belles occasions de signifier notre désir commun de bien, de beau et de vrai perdrions-nous !

Je voudrais évoquer les priorités retenues par le CCIC, plateforme d’une quarantaine d‘OING d’inspiration catholique qui désirent travailler ensemble avec toutes celles qui rejoignent l’idéal de l’UNESCO.

1948-2018, 70 années de la Déclaration universelle des droits de l’Homme-DUDH-

Anniversaire célébré par toutes les agences de l’ONU dans le monde en particulier par l’UNESCO.

N’est-il pas opportun de faire un bilan des fruits et des limites de son utilisation, cette DUDH qui est invoquée souvent à tort et à travers ?

Elle est le socle actuel des démocraties.

Elle est la référence pour lutter contre la barbarie, contre la violence et ouvrir des chemins de paix, pour l’accès au droit à la liberté de pensée et de religions, l’accession des femmes à la même dignité que les hommes, pour le droit primordial à l’éducation

la présidente du CCIC remet le livre « Paroles d’espérance » à monsieur Laurent Stefanini, ambassadeur de France auprès de l’UNESCO

Dans son intégralité, certes perfectible, l’objectif de la DUDH n’est-il pas de mener les humains vers une « vie bonne, une vie belle, une vie vraie », dans un environnement fraternel avec des idéaux partagés?

Nous avons eu la grande chance de recevoir tout l’heure deux personnalités magnifiques : Maria Biedrawa formatrice à la non-violence et à la réconciliation , membre du Mouvement International pour la Réconciliation et Lucie Agbo, centrafricaine, fondatrice de l’association «femmes aux mille bras » à Bangui.

Les participants à notre session « déliter la violence – ouvrir des chemins de paix » ont entendu par leurs témoignages qu’il est possible de réconcilier les frères ennemis. Les fruits des travaux qui ont suivi leurs interventions seront utilisés dans nos plaidoyers en faveur des programmes d’éducation à la non-violence pour ouvrir des chemins de paix. Nous proposerons nos compétences lors du forum de l’UNESCO sur l’éducation pour la paix et le développement durable en 2019.


Les migrations

Madame Monique Grandjean de l’Académie catholique de France avec madame Venera Domi

Beaucoup d’ONG souhaitent rejoindre les États d’origine de migration économique, pour convaincre les jeunes de ne pas tenter le rite de passage souvent mortel qui les mèneraient à une vie meilleure ; ce voyage trop souvent présenté par les familles comme une nécessité et vendu si cher par la pègre des passeurs.

Ensemble, ONG, États, en collaborant enrichissons nos savoir-faire éducatifs pour permettre aux plus jeunes de voir la réalité, de ne pas se tromper d’étoile.

Il faut rappeler la magnifique réussite à Abidjan des derniers jeux de la francophonie où les quatre maîtres mots étaient :

Solidarité, diversité, excellence, amitié

Mots grâce auxquels les jeunes africains peuvent s’autoriser à être fiers de l’Afrique et à s’engager au développement des richesses des cultures , des ressources, des ambitions justifiées de leur pays.

La plateforme s’engage depuis déjà plusieurs mois sur le projet du forum international UNESCO /ONG sur les migrants qui se tiendra au premier semestre 2018.


Les révolutions numérique, scientifique et technologique

Quels enjeux pour l’humanité ?

Le changement de société est un autre défi de l’actualité.

Les mots clés : puissances numériques, big data , homme augmenté, transhumanisme, NBIC… sont au quotidien de notre vie partout dans le monde.

Quelle place se profile pour l’Homme? Pour la personne dans son unité corps, âme, esprit ? Quels impacts sur l’éducation ?

4 mai 2018 : Journée d’étude « Puissances numériques et Éthique de la finitude humaine, comment concilier grandeur de l’Homme et homme augmenté ? » avec la participation de Marie-Hélène Parizeau, Présidente de la COMEST*, des scientifiques, philosophes , théologiens, économistes, etc.

Ces travaux donneront aux OING un complément d’éléments pertinents pour participer au deuxième forum international UNESCO/ONG sur la Science qui se tiendra en 2018.

Je termine par un appel qui résume les motivations de tant d’hommes et de femmes engagés à l’UNESCO, dans les associations, en politique.

« J’ai besoin de toi ! »



Il serait dramatique si chacun en soi-même ne s’autorisait ce cri au moment où il se sent fragilisé et bousculé.

C’est un appel universel à la fraternité, au don de soi.

En 2018 faisons écho à ces appels qui montent vers nous de tant de lieux sur la terre, qu’ils ne restent pas sans réponse.

Y répondre humblement dans le cœur de nos activités est un honneur, un devoir, et aussi une source de plaisir, d’épanouissement.

C’est le bonheur que je souhaite en particulier à chacun de vous dans vos engagements auprès d’ONG, des ÉTATS, de l’UNESCO et ailleurs.

Ensemble soyons des femmes et des hommes de Conscience participant à la noble tâche de l’UNESCO : être la Conscience du Monde.

C’est mon appel pour qu’ensemble nous vivions une
belle et lumineuse année 2018 au service de la paix !

Paris le 22 janvier 2018

Christine Roche
Présidente du CCIC