Le confinement imposé aux populations dans la lutte contre le Covid-19, oriente les projecteurs sur les missions remplies par la famille dans ses contributions à la vie des sociétés.
Les parents éduquent : c’est leur première responsabilité (DUDH art 16 et CIDE art 28 et 29). En cette période de pandémie ils sont en première ligne, sur la ligne de front : lorsque le tissu social est réduit à son minimum la famille se retrouve au cœur du système, constat crucial aujourd’hui.

En effet, les familles déclarées “unités de base de la société” (cf : 47/237) par l’ONU en 1994, année internationale de la famille, font trop souvent partie d’un paysage auquel on ne porte plus attention, absorbés que nous sommes par le travail rémunéré et le tout économique. Trop souvent dans le monde, aucune politique familiale dédiée ne vient accompagner la famille en reconnaissance des importants investissements humains qu’elle consent pour l’avenir des sociétés dans lesquelles elle vit. Cela participe au développement des pauvretés auxquelles les politiques sociales peinent à répondre.

La famille est un ”contributeur social ordinaire” en fonction des soins qu’elle assure à ses membres : soins de santé, soins nutritionnels, investissement social, démographique et éducatif. Elle devrait à ce titre pouvoir obtenir en toute justice une compensation pour services rendus par une mise en place généralisée de politiques familiales, différentes et complémentaires des politiques sociales. Cette mise en place devrait se faire dans le respect des principes de subsidiarité, de proportionnalité et d’universalité.

En conséquence le CCIC, fidèle à sa mission, fait part à Madame la Directrice générale de l’UNESCO, de ses préconisations. Le Centre souhaiterait les voir s’inscrire dans les priorités de l’initiative « Les futurs de l’éducation : apprendre à devenir» :

  • Répondre à la nécessité d’un accompagnement volontariste des familles, “cœurs des sociétés“ et éducatrices de leurs membres, pour les aider à combattre les effets négatifs de la crise économique mondiale qui s’annonce.
  • Prendre en compte l’impérieuse nécessité du respect inaliénable de la dignité des personnes au sein de leur famille dans toutes les situations qu’entraînera cette crise économique. Accorder une attention particulière à l’existence et à la survie de l’ensemble des familles et particulièrement pour celles en situation de grande pauvreté, migrantes, réfugiées victimes des conflits et soutien de personnes handicapées…
  • Intégrer dans les travaux de l’UNECO la capacité éducative des familles de la petite enfance à l’entrée dans l’âge adulte, en association étroite avec les enseignants, ainsi que de l’apport de la richesse éducative des passeurs de sagesse et de mémoire que sont les aînés.
  • Se pencher sur l’incontournable besoin de vivre dans un climat de Paix, dans les foyers et dans les pays, pour le développement harmonieux de l’ensemble des familles. Reconnaître comme essentiel le besoin de stabilité des relations parentales favorisant grandement l’éducation et l’équilibre psychologique des enfants, principalement dans un contexte qui est déjà en lui même difficile.
  • Renforcer dans la durée l’accès des femmes et des filles à l’éducation, accès qui risquerait d’être remis en cause au prétexte de la crise économique : elles sont avec les hommes et les garçons les forces vives des pays dans lesquels elles vivent.

Lire le communiqué de presse de la FAFCE :

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Lire le communiqué du CCIC à l’UNESCO :

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