Grande journée en salle X, avec beaucoup de monde, et la présence presque permanente de la Directrice générale madame Irina BOKOVA.
Sujet sensible et d’une permanente actualité, hélas !

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Les données du problème:
Les journalistes sont exposés personnellement à de vrais risques dans l’exercice de leur métier : Il s’agit plutôt des journalistes “grands reporters”, en déplacement dans les régions où sévit en permanence un climat de violences manifeste ou latente: conflits, terrorisme, dictature, drogue et autres dominations maffieuses.
Les risques: Présents là sont les conflits armés et les guerres, ils sont exposés aux mêmes risques que les combattants, et peuvent être blessés ou tués. Mais, ils peuvent être aussi être une cible de la part des auteurs de violences et de malversations dont ils ont pu être témoins ou sur lesquelles ils enquêtent : assassinats, torture, menaces et pressions diverses, prise en otage, etc. Autant de représailles que peuvent perpétrer des terroristes, et plus largement toutes sortes de malfrats. Elles peuvent émaner des gouvernants ou “forces de l’ordre”, autorités aux comportements déviants, corrompues ou complices de trafics en tout genre, de drogue notamment.
Deux faits choquants à retenir : trop d’impunité pour les auteurs de violences sur journalistes en dépit des conventions internationales ou de législations officielles. Des chiffres : nous sommes passés d’environ 40 morts de journalistes dans les années 90 à 105 morts en 2015.
Les tentatives de réponse :

– Fédérer les journalistes et les sociétés de presse, au plan national et international, pour que, par ces regroupements, les journalistes aient plus de poids pour faire valoir leurs droits à la sécurité. Renforcer les pouvoirs de ces fédérations et notamment en matière de procédure judiciaire.

– Apporter une attention particulière à la sécurité des journalistes “free lance” qui sont les plus menacés, et auxquels il convient de recommander de prendre contact avec les fédérations évoquées ci-dessus, dans les pays dans lesquels ils se rendent.

– Mieux former les journalistes aux préventions des risques dans les écoles de journalisme.

– Inciter l’ UNESCO et sa Directrice générale à produire chaque année un rapport sur l’état de sécurité des journalistes et les atteintes à leurs droits dans tous les pays du monde.

– Veiller à la condamnation et à l’exécution des peines des auteurs de violences à l’encontre des journalistes.

– Promouvoir « une culture de sécurité » pour mieux protéger la presse, et en finir avec l’impunité de ceux qui s’en prennent aux journalistes.

– Mobiliser les medias pour que les opinions publiques soient davantage conscientes des risques qu’acceptent de prendre les journalistes lorsqu’ils enquêtent sur des terrains sensibles et dangereux au service de l’information.

Conclusion du CCIC :
Ce colloque a été émaillé de nombreux témoignages de violences faites aux journalistes dans les pays les plus soumis aux désordres liés aux conflits ou aux pouvoirs maffieux.
Les réponses sont de l’ordre de l’information et de l’éducation.
Les devoirs de la presse en matière de respect de la vérité et de la neutralité des opinions, n’ont pas été abordés.
Denis CHAIGNE